Dans la lumière des projecteurs de la demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations, l'attaquant congolais Cédric Bakambu et tous les léopards ont utilisé la plateforme offerte par le football pour attirer l'attention sur la crise humanitaire et sécuritaire sévissant dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Après la défaite de l'équipe congolaise face à la Côte d'Ivoire, Bakambu a exprimé sa gratitude pour le soutien reçu tout au long de la compétition, soulignant que cette demi-finale ne marquait pas la fin, mais plutôt le début d'une nouvelle ère pour le football congolais. Il a ensuite évoqué le rôle de la CAN comme une opportunité de sensibiliser le monde aux événements tragiques se déroulant dans l'Est de la RDC.
"Nous ne devons pas cesser de prier, d'agir et de réclamer la sécurité et la paix pour toutes ces familles dévastées", a déclaré Bakambu. Il a encouragé chacun à contribuer à sa manière pour faire avancer les choses.
La situation dans l'Est de la RDC reste préoccupante, avec environ 10 000 personnes ayant fui leur domicile pour se réfugier dans l'hôpital général de Mweso, dans le territoire de Masisi, en raison des récents affrontements entre groupes armés. Au cours du mois de janvier, les équipes médicales de Médecins Sans Frontières (MSF) et du ministère de la Santé ont traité 67 blessés de guerre, principalement pour des blessures par balle ou causées par des explosions.
Des rapports alarmants font état d'assassinats ciblés, de disparitions forcées et de harcèlement de civils par les parties au conflit, soulignant ainsi la gravité de la situation. Les organisations membres du Forum des ONG Internationales en RDC ont également relayé ces préoccupations.