L’excès des eaux dû aux crues récurrentes du fleuve Congo peut permettre de desservir la République démocratique du Congo (RDC) en eau potable. C’est l’une des recommandations faite ce jeudi 25 janvier dernier par le professeur Raphaël Tshimanga Muamba, directeur de l’école régionale de l’eau et du Centre des recherches en ressources en eau du bassin du Congo. Cet hydrologue intervenait lors de l’atelier de restitution d’une étude menée sur la situation des inondations à Kinshasa.
« Nous devons voir les inondations comme des excès d’eau qui peuvent être rentabilisées dans la perspective de gestion des services des ressources en eau. Ainsi, nous avons besoin d’un plan de gestion du bassin versant qui intègre les concepts de gestion des inondations, où les inondations peuvent être contenues en amont du bassin versant en empêchant un grand volume d’eau de descendre jusqu’à Kinshasa pour causer des dégâts », a expliqué Raphaël Tshimanga Muamba.
Pour éviter les dégâts, il recommande à la population de ne pas construire le long du fleuve Congo. « La construction dans les lits du fleuve peut entraîner la modification du régime du fleuve », explique-t-il, avant de demander au pouvoir public de ne pas lotir des terrains dans les lits du fleuve.
Selon lui, la mise en place de ce plan de contingence permettra à la fois de prévenir les catastrophes, d’en limiter les dégâts et d’y apporter une réponse efficace et spontanée.
Le fleuve Congo a entamé sa récession depuis le 11 janvier, a affirmé ce spécialiste, après la crue spéciale observée depuis le mois de novembre dans plusieurs provinces de la RDC.
Ce débordement a fait des morts, emporté plusieurs maisons, et causé un manque à gagner dans les secteurs de tourisme et de l’économie.
Bruno Nsaka