Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont, dans leur message signé le 16 janvier 2024 à l'issue de deux jours d'évaluation du processus électoral en RDC, déploré les mauvaises conditions qui ont caractérisé les élections de décembre 2023. Au-delà de ce qu'ils qualifient de « chaos électoral », les prélats catholiques ont promis d'apporter à Félix Tshisekedi une contribution susceptible de l'aider à réussir ce deuxième et dernier mandat pour l'intérêt du Peuple congolais.
À la question de savoir ce qu'il pense de cette position des évêques de la CENCO, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya estime que les prélats ont bel et bien saisi la main tendue du Chef de l'État Félix Tshisekedi. À l'en croire, l'actuel Chef de l'État appartient à tous les Congolais et a besoin de tout le monde pour relever les différents défis du pays.
"Dans le cadre justement de leur exercice démocratique, la CENCO a donné son avis sur le processus électoral. Ils ont donné leur opinion, et je pense que lorsqu'ils disent qu'ils sont disposés à travailler avec le Président de la République, je pense que c'est eux qui saisissent sa main parce que le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo l'a dit qu'il était le président de tout le monde (NDLR son discours après la publication des résultats provisoires par la CENI) et que les défis auxquels nous devons répondre pour un pays comme la République Démocratique du Congo, il est important que nous puissions nous tous nous mettre ensemble", a réagi ce jeudi 18 janvier 2024 Patrick Muyaya devant la presse.
Selon la bouche autorisée du gouvernement Sama Lukonde, ici il faut considérer que le chapitre électoral est passé déjà, d'autant plus que la MOE CENCO-ECC avait révélé qu'il y avait un candidat Président de la qui s'était démarqué des autres candidats en termes des suffrages valablement exprimés.
"Il faut considérer que pour l'élection présidentielle le chapitre est clos, c'est aussi les mêmes missions mandatées par l'église catholique qui avait dit qu'il y avait un candidat qui se démarquer largement, qui avait la majorité partout. Donc il n'y a aucun doute sur l'écrasante victoire du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, mais il n'y a surtout aucun doute sur la détermination du Président de la République à consolider notre démocratie, y compris dans la discussion et dans la contradiction que nous pouvons avoir avec les différents corps sociaux. Il faut considérer qu'il y a des éléments qui ont été versés dans le débat, des leçons seront évidemment tirées du processus électoral, car il faut l'améliorer. Mais ici le plus important maintenant, c'est l'avenir et la capacité des Congolais à s'unir derrière le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi pour faire le combat contre la pauvreté, le combat contre l'insécurité et pour faire de notre pays un pays plus beau qu'avant, comme on le chante dans l'hymne national", a fait remarquer Patrick Muyaya.
La Cour constitutionnelle a, dans son arrêt rendu mardi 9 janvier 2024, confirmé les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), proclamant Felix-Antoine Tshisekedi, président de la République. Félix Tshisekedi est désormais crédité de 73,47% des suffrages exprimés (13.058.962 voix), loin devant Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi et Adolphe Muzito.
Conformément aux dispositions de l'article 74 de la Constitution de la République, le Président de la République élu entre en fonction dans les dix jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle. C'est dans ce cadre que la cérémonie de prestation de serment est prévue pour ce samedi 20 janvier 2024 devant les juges de la même Haute Cour dirigée par Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Plusieurs irrégularités et fraudes sont dénoncées lors des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ainsi que celle des conseillers municipaux prévues le 20 décembre mais qui se sont étendues jusqu'au 27 décembre 2023. En dépit de cette situation, les principaux candidats de l'opposition dont Moïse Katumbi et Martin Fayulu n'ont pas saisi la Cour constitutionnelle qu'ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Clément MUAMBA