Violences à Muanda : des blessés lors du meeting de Moise Katumbi

Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu
Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu

Une scène de chaos a éclaté hier à Muanda lors d'un meeting politique dirigé par Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle en République démocratique du Congo. La situation a pris une tournure dramatique lorsque la foule a été interrompue par des cris d'alerte.

La vidéo de l'incident, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre le candidat vêtu d'une chemise blanche ornée du N°3, haranguant la foule avant que la situation ne dégénère. Des caméramans en débandade ont capturé des images tremblantes, tandis que des tirs, y compris des gaz lacrymogènes, ont semé la panique parmi les participants à ce meeting.

Les proches de Moïse Katumbi évoquent ouvertement une tentative d'assassinat contre le leader politique. Pendant le meeting, des militants d'autres partis, opposés à Katumbi, ont défilé et chanté, provoquant une escalade rapide de la situation. Certains participants se sont retrouvés à terre, cherchant refuge, tandis que d'autres tentaient de fuir la confusion.

Une image poignante a émergé de la foule, montrant un membre de la garde rapprochée de Katumbi blessé, son visage ensanglanté et sa chemise tachée. Une autre scène déchirante a capturé des personnes handicapées à terre, implorant de l'aide, incapables de fuir.

Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a qualifié l'événement de "manifestation d'un État voyou", accusant les partisans du MLC d'avoir attaqué massivement leurs partisans en face du bureau de l'administrateur du territoire.

Le gouvernement de la Province du Kongo Central a réagi en parlant d'une altercation entre les membres d'un parti politique organisant une caravane motorisée et les services de sécurité de Moïse Katumbi. Selon eux, la garde rapprochée de Katumbi aurait fait usage d'armes à feu, créant une vive tension. Les forces de police ont réagi avec des gaz lacrymogènes pour rétablir l'ordre, provoquant une bousculade parmi les participants au meeting.

Le gouvernement provincial dénombre "quelques blessés, dont un grièvement", identifié comme le brigadier Olivier Basinga. Les enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités dans cet incident malheureux.

Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias, a fermement déclaré qu'aucune manœuvre visant à perturber le processus électoral ne sera tolérée. Il a appelé tous les partis politiques et candidats à contribuer par leur comportement à la préservation de l'ordre public.

"Votre parti pris indigne est un mépris inadmissible contre nos compatriotes et surtout les vulnérables avec handicap qui ont vécu une agression barbare. Vous devriez juste vous taire", a répondu Hervé Diakiese, porte-parole d'Ensemble pour la République, au ministre.