Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé aujourd'hui la suspension temporaire de sa campagne électorale dans les villes de Kananga et Tshikapa. Cette décision fait suite aux violences survenues la veille à Muanda, dans la province du Kongo Central, lors de son meeting, où plusieurs personnes ont été blessées.
Dans un communiqué, Moïse Katumbi a qualifié les incidents de Muanda de "graves" et a dénoncé la violence orchestrée par des individus portant les symboles d'un parti de la majorité. Il a appelé à l'identification et à la sanction des instigateurs de ces événements.
"Les graves incidents qui ont émaillé la rencontre de Muanda démontrent la faiblesse de nos adversaires qui sont gagnés par la peur de perdre le pouvoir", a déclaré Moïse Katumbi. Il a souligné que ces incidents étaient prévus, planifiés et orchestrés dans l'intention de provoquer des violences graves.
Le candidat à la présidentielle a plaidé pour que les auteurs de la violence de Muanda soient identifiés, poursuivis et sanctionnés. Dans le but d'éviter de nouvelles provocations, Moïse Katumbi a pris la décision de suspendre momentanément sa rencontre avec les populations de Kananga et Tshikapa.
Moïse Katumbi devait initialement se rendre à Kananga ce mercredi en même temps que le président sortant Félix Tshisekedi pour poursuivre leur campagne électorale. Toutefois, il a déclaré qu'il ne voulait pas exposer la population à la "folie des ennemis de la liberté" et a affirmé qu'aucune goutte de sang congolais ne devrait être versée pendant la campagne électorale.
La sécurité est renforcée à Kananga, qui a connu des épisodes de violence à l'encontre des candidats de l'opposition par le passé.
Moïse Katumbi appelle à protéger chaque voix obtenue, bureau de vote par bureau de vote et annonce son engagement à améliorer la vie des Congolais s'il est élu.
La situation reste tendue, et les autorités renforcent les mesures de sécurité pour la visite des candidats à Kananga.