Promulgation de la loi régissant les sages-femmes : "Nous sollicitons l'accompagnement de tous les secteurs de la santé pour le bon fonctionnement de cet ordre" ( DG Scosaf)

Photo/ Actualité.cd
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Le Chef de l'État a promulgué le 30 novembre 2023 la loi portant création, organisation et fonctionnement de l'Ordre national des sages-femmes en RDC. À cet effet, le Desk Femme d'Actualité.cd a échangé avec Ambrocka Kabeya, Directeur exécutif de la Société congolaise de la pratique sage-femme (SCOSAF), une des structures qui régissent la profession de sage-femme.

Qui est-ce qu'on peut appeler sage-femme ?

Ambrocka Kabeya : une sage-femme est toute personne qui a suivi un programme de formation reconnu par son pays et a acquis des compétences de base du métier ou de la profession sage-femme. 

Le Président Tshisekedi vient de promulguer la loi portant création, organisation et fonctionnement de l'ordre national des sages-femmes. Quel est votre point de vue ?

Ambrocka Kabeya : cette promulgation démontre que le chef de l'État accompagne réellement sa vision de la gratuité de la maternité parce qu'on ne peut pas parler de la gratuité de la maternité sans la sage-femme, elle est l'actrice principale de ce programme. Le chef de l'État veut davantage protéger la femme lors des accouchements et après l'accouchement en règlementant la profession qui prend en charge ces femmes. 

Quelles sont vos attentes après la promulgation de cette loi ? 

Ambocka Kabeya : La réglementation, c'est une chose, mais la régulation montre comment l'ordre va être géré. Nous voulons avoir tout l'appui du Ministère de la santé publique. Nous voulons également que les animateurs de l'ordre national des sages-femmes soient à l'écoute pour faciliter le bon fonctionnement de la profession. 

Quelles sont les difficultés que les sages-femmes éprouvent en République démocratique du Congo ?

Ambrocka Kabeya : mauvais traitement des sages-femmes, une mauvaise affectation de déploiement des sages-femmes, des sages-femmes qui terminent leur cursus mais ne sont pas employées, ne sont pas utilisées et sombrent dans le chômage. Ceux qui travaillent sont mal payés, non considérés, production des sages-femmes dans des écoles non accréditées… Ce sont les difficultés que la profession connaît en RDC.


Propos recueilli par Grâce Guka