Une baleinière en bois nommée "MAPAMBOLI" a chaviré sur le fleuve Congo, à Mbandaka (Equateur), faisant au moins 50 victimes confirmées tandis que 167 passagers sont portés disparus, selon le bilan provisoire communiqué par le ministre provincial de la santé, action humanitaire, Didier MBULA.Le drame s'est produit lors d'une manœuvre au port fluvial de BANKITA, dans le cœur de Mbandaka, vendredi dernier vers 21 heures. La baleinière, qui transportait plus de 300 passagers, ainsi que des marchandises telles que des sacs de ciment, des barres de fer et des milliers de litres de carburant, aurait sombré en raison du non-respect des mesures de navigation, notamment la surcharge et la navigation nocturne.
Entretien avec Jean Inonga, secrétaire exécutif de la nouvelle société civile dans la province de l'Équateur.
ACTUALITE.CD : Vous êtes le secrétaire exécutif de la nouvelle société civile dans la province de l'Équateur. Suite au naufrage de la baleinière Mapamboli, qui s'est produit depuis la nuit du vendredi au samedi, nous sommes aujourd'hui lundi. Pouvez-vous nous donner un aperçu de la situation actuelle sur le terrain, en fonction des données collectées par votre organisation ?
Jean Inonga (JI) : Bonjour. Je suis ici pour vous fournir un aperçu de la situation actuelle. Depuis le début de cet événement tragique, notre équipe est sur le terrain, en collaboration avec les délégués du gouvernement provincial. À ce stade, le bilan provisoire fait état de 50 personnes décédées, et nous continuons nos enquêtes pour obtenir un bilan plus précis.
ACTUALITE.CD : Pourriez-vous nous donner des chiffres concernant le nombre de rescapés et de disparus ?
JI : Certainement. Nous avons déjà identifié environ 220 rescapés, mais il est important de noter que le nombre de disparus reste élevé, avec environ 180 personnes que nous n'avons pas encore retrouvées. Ces chiffres pourraient évoluer à mesure que les recherches se poursuivent.
ACTUALITE.CD : Pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez découvert concernant les causes de cet incident tragique ?
ACTUALITE.CD : La principale cause de ce drame semble être la surcharge de la baleinière et la violation de l'interdiction de la navigation nocturne. Il est important de souligner que le gouvernement avait déjà interdit la navigation nocturne sur le fleuve Congo pour des raisons de sécurité. Il est regrettable que de telles règles n'aient pas été respectées. Nous déplorons également le manque de services publics chargés de garantir la sécurité des citoyens dans de telles situations. Cette catastrophe met en évidence les défaillances des institutions provinciales en place.
ACTUALITE.CD : Pourriez-vous nous donner des informations sur la situation des rescapés qui se plaignent d'être affamés et souhaitent regagner leurs villages, notamment à Bolomba, situé à 300 km de Mbandaka ?
JI : Nous plaidons en faveur de l'assistance aux rescapés, tant au niveau provincial que central. Nombre d'entre eux se retrouvent aujourd'hui dans une situation précaire, sans moyen de transport pour rentrer dans leurs villages. Il est essentiel que les autorités répondent à cet appel à l'aide et facilitent le retour de ces survivants vers leurs familles.