Le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi s'est exprimé au sujet de la table ronde sur l'état de siège lancée lundi 14 août par le Chef de l'État Félix Tshisekedi. Le gouvernement a présenté trois options quant à l'avenir de cette mesure d'exception et rassure que seul Félix Tshisekedi va trancher tout en tenant compte des opinions des parties prenantes.
"Le Chef de l'État a voulu instituer un dialogue avec toutes les couches sociales de deux provinces frappées par la mesure de l'état de siège. L'objectif poursuivi c'est d'écouter les uns et les autres sur trois thèmes principaux qu'eux-mêmes ont relevés parmi les participants lors des travaux préparatoires. Il y en a ceux qui ont soutenu la levée pure et simple de l'état de siège, d'autres ont proposé son maintien et d'autres encore sa requalification. C'est comme ça que le Chef de l'État a voulu convoquer ce forum pour que les populations de ces deux provinces… on doit nous donner le pour et le contre et la décision finale reviendra au Chef de l'État en tenant compte des avis des uns et des autres", a déclaré devant la presse Peter Kazadi.
Du lundi 14 août à mercredi 16 août 2023, les participants aux travaux à savoir, des membres du gouvernement, des députés nationaux et sénateurs, les présidents des assemblées provinciales et leurs adjoints, les gouverneurs civils remplacés par les militaires, les dirigeants de la FEC, les dirigeants de la société civile, etc prennent part à ces travaux sur l'avenir de l'état de siège.
À moins de six mois de la tenue des élections, des acteurs politiques attendent voir cette mesure levée pour bien se lancer dans les activités politiques (dépôt des candidatures et campagne électorale) qui selon eux, pendant l'état de siège ne sera pas facile.
Cette mesure exceptionnelle est décriée par plusieurs acteurs sociopolitiques de ces deux entités faute de résultats sur le terrain. Les violences armés perpétrées par les forces négatives ne font que s’accentuer.
L'état de siège est en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu depuis mai 2021. Sur terrain, des voies se sont élevées à plusieurs reprises pour exiger la levée de cette mesure qui n’a fait qu’aggraver la crise sécuritaire. Cette mesure d'exception a coïncidé avec la résurgence de la rébellion du M23 qui occupe des agglomérations dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi au Nord-Kivu. Toutes les initiatives militaires pour défaire cette rébellion n’ont pas abouti. Actuellement les options diplomatiques sur la table peinent à produire d’effets.
Clément MUAMBA