Kongo Central : 40 ans du Pont Maréchal, symbole de la stabilité de la coopération Nippon-Congolaise

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Pont Maréchal Mobutu à Matadi.

La République Démocratique du Congo et le Japon ont célébré, mardi 20 juin, le 40e anniversaire du pont Maréchal Mobutu situé à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Cette cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs invités de marque notamment celle du ministre de Droits humains, Fabrice Puela, de la vice-ministre des Transports, Séraphine Kilubu, du gouverneur de province, Guy Bandu, du Directeur général du département Afrique de la JICA, M. Naoki Yanase, de l'ambassadeur du Japon SEM Hiroyuki MINAMI...

Ce pont, long de 722 m, construit en 1983 grâce à la coopération Nipon-congolaise, relie la ville portuaire de Boma à celle de Matadi et donne aussi accès à la plage de Moanda et aux trois barrages hydroélectriques d'Inga. Entretenu par l'OEBK - Organisation pour l'Équipement Banana Kinshasa, 40 ans après le Pont Maréchal Mobutu maintient son bon état.

Les véhicules provenant des ports de Boma et de Banana qui alimentent les villes de Matadi et de Kinshasa en vivres et d’autres produits passent par ce pont. Ce pont génère des recettes importantes au trésor public depuis que le gouvernement avait installé, en décembre 2009, une barrière électronique.

Dans son allocution au cours de cette cérémonie, M. Naoki Yanase,  Directeur général du département Afrique de la JICA, a exprimé la volonté du peuple Japonais a accompagner la RDC dans la construction d'un réseau routier moderne. 

"Dans cette optique, le Japon vient renouveler son engagement à accompagner le Gouvernement congolais dans sa volonté de doter le pays d'un réseau routier moderne, répondant aux meilleurs standards, non seulement pour faciliter les liaisons entre les villes, mais aussi pour rendre les villages plus accessibles, en voyageant plus vite et dans de meilleurs conditions de sécurité", s'est-il exprimé.

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Après la construction de ce pont, le Japon a assuré le transfert de technologie aux experts de l'OEBK afin d'assurer la maintenance de cet ouvrage important pour le Kongo Central.

"Après le transfert de technologie des experts japonais aux deux formidables ingénieurs, Monsieur. André MADIATA NDELE BUBA et M. Josef KALOMBO MUKEBA ont mené les travaux de manière exemplaire, transmettant leur savoir à une nouvelle génération. Aujourd'hui, je suis convaincu que l'OEBK est suffisamment équipée pour prendre en charge l'entretien du pont et assurer le bon fonctionnement des machines installées grâce à ses précieuses ressources humaines", a confié l'ambassadeur M. Hiroyuki Minami.

Appel du gouverneur à l'OEBK

Présent à cette cérémonie, le gouverneur de la province Guy Bandu a décrit, dans son allocution, l'importance de ce pont pour le Kongo Central.

"L'opinion se souviendra que l'usage des bacs avait prouvé ses limites car il ne pouvait en rien non seulement soulager la peine des populations mais encore faciliter un trafic régulier et important. La différence aujourd'hui est qu'économiquement avec un pont ont peut avoir une communication 24h/24. Alors que lorsqu'on est soumis à l'horaire d'un bac, on ne peut pas avoir une économie qui tourne 365 jours sur 365", a-t-il rappelé au public. 

Par ailleurs, le numéro un de la province a appelé l'OEBK à penser à la rénovation de cet ouvrage afin de le faire répondre aux normes internationales. 

"J'exhorte l'OEBK qui en a la gestion a conservé ce patrimoine en bon père de famille mais aussi à penser régulièrement à sa rénovation enfin d'être en mesure de répondre aux standards internationaux. Comme gouverneur, soyez sûr de mon accompagnement dans la bonne tâche de votre responsabilité", a-t-il conclu.

Selon le DG de l'OEBK, le pont Maréchal a encore une durée de vie de plus de deux cents ans.

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Notons que sur le plan économique, la Province du Kongo Central est l'une des provinces les plus actives du pays et le pont Maréchal Mobutu joue un rôle majeur. Cette province dispose de très nombreuses potentialités économiques avec une économie très développée : produits agricoles (riz, manioc, sisal, fibres, sésame, canne à sucre, bois, légumes, élevage, huile de palme, arachide, banane, caoutchouc, etc.), productions minières (d'importantes réserves minières dont le phosphate, le cuivre, le plomb, le zinc, le vanadium, le sel gemme, le sel potassique, le marbre, le granite, le grès arkosique, la cassitérite, le calcaire à ciment, le manganèse, le sable de verrerie, le gypse, le kaolin, les schistes bitumeux, le calcaire, la bauxite, le fer, l'or et le diamant), pétrole, productions industrielles et autres. 

Jordan MAYENIKINI