Kamuina Nsapu : exhumation au Kasaï des restes de 39 policiers décapités en 2017

Illustration/Photo d'archives
Illustration/Photo d'archives

Les restes de 39 policiers de la Légion nationale d'intervention (Leni) décapités en mars 2017 par un groupe de miliciens se revendiquant Kamuina Nsapu ont été exhumés la semaine dernière dans la localité de Malenga, près de la mission catholique de Kamwesha dans la province du Kasaï.

La Société Congolaise pour l'État de droit (SCED), une organisation de défense des droits de l'homme active dans l'espace Kasaï, qui livre l'information, salue cette exhumation qui va dans le sens de rendre justice aux membres des forces de l'ordre qui ont été fauchés lors de l'insurrection de la milice dite Kamuina Nsapu au Kasaï.

" Le travail a été effectué par l'équipe d'assistance technique du BCNUDH et la police scientifique au cours de ce mois de mars ", signale SCED, qui révèle que les restes des corps exhumés se trouvent au laboratoire de médecine légale et criminologie  à l'hôpital provincial de kananga.

Quant au processus qui a conduit les équipes d'assistance technique du BCNUDH et de la police scientifique à localiser le lieu où les victimes avaient été enterrées, SCED indique que c'est suite à la collaboration de la population locale :

" C'est la  population qui a facilité la tâche car les premières indications qu'avaient les équipes des recherches n'étaient pas correctes ". 

Le directeur général de SCED, ancien bâtonnier du Kasaï Central, Me Dominique Kambala, qui se bat pour la justice et la vérité dans le drame du Kasaï, ajoute qu'un dossier judiciaire est en cours d'instruction à l'auditorat militaire supérieur de l' ex-province du Kasaï Occidental et qu'un suspect se trouve en détention préventive.

Pour mémoire, le 23 mars 2017, un convoi de la LENI, en provenance de Kinshasa, tombe dans une embuscade dans la localité de Malenga, en territoire de Luebo. 39 policiers furent décapités et six seulement ont réussi à se sauver, selon un communiqué de la police rendu public en son temps.

Une importante cargaison d'armes fut saisie par les miliciens et deux camions Kamaz de l'armée. Depuis, on était sans précision de l'endroit où les victimes furent ensevelies.

Sosthène Kambidi, à Kananga