RDC-08 mars : à Kinshasa, la fondation Panzi organise une manifestation pour dénoncer le silence autour des violences domestiques

Photo/ Actualité.cd
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Dans le cadre des activités liées au mois de mars, la section Kinshasa de la fondation Panzi prévoit une mise en scène des différentes formes de violences basées sur le genre au rond-point Kintambo-Magasin ce 08 mars. Les violences entre partenaires intimes seront mises en avant-plan.  

En effet, explique l’organisation, « malgré que la République Démocratique du Congo a adhéré a plusieurs instruments juridique de  promotion et de protection des droits des femmes tels que : la déclaration universelle des droits des femmes, la convention sur l’élimination de toutes formes des discriminations à l’égard de la femme ,le protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femmes et  a consacré la protection de ses droits dans la constitution, la loi sur la parité et les lois sur les violences sexuelles, les femmes congolaises spécifiquement celles de la ville de Kinshasa sont encore sujets aux violences domestiques de manière silencieuse, le pire est que certaines femmes trouvent normale d’être battues par leurs partenaires ».  


En termes de statistiques, la fondation Panzi précise qu'à l’échelle mondiale, 35 % des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de leur partenaire intime, ou des violences sexuelles exercées par d’autres que leur partenaire. Dans certaines régions, 38 % des femmes ont subi des violences de leur partenaire intime et pas moins de 38 % du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes.  


« Cela se solde aussi par des problèmes de santé importants se manifestant dans une proportion plus élevée chez les femmes ayant subi des sévices physiques ou sexuels de leur partenaire. Elles sont deux fois plus susceptibles de se faire avorter, ont presque deux fois plus de risque de connaître une dépression et, dans certaines provinces, comme dans les zones rurales ont 1,5 fois plus de risques de contracter le VIH par rapport à des femmes qui n’ont pas subi de violence de leur partenaire », ajoute la clinique. 


La clinique Panzi de Kinshasa va réaliser cette activité à travers son projet « Tosungana », avec l’appui financier des Affaires Mondiales Canada entre 06 heures et 7h30 du matin. Cette mise en scène des différentes formes de violences basées sur le genre vont permettre de les dénoncer, de sensibiliser la population à lutter contre les violences basées sur le genre ainsi qu'à d’inciter la communauté à s’engager dans la lutte contre les violences basées sur le genre. 

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