L’épineuse question liée aux refugiés congolais et rwandais a été évoquée par Félix Tshisekedi ce ludi 27 février au Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies à Genève (Suisse). Le Président congolais a, affirmé avoir demandé la tenue d’une tripartite RDC-HCR-Rwanda afin que les deux Etats puissent rapatrier leurs ressortissants respectifs.
“Sur ce chapitre de la prétendue persécution des Congolais rwandophones, afin d’enlever tout prétexte aux dirigeants rwandais qui se sont constitués, sans procuration, Avocats de cette communauté, le Gouvernement de la RDC vient de saisir le Haut-Commissariat des Nations Unies pour le Réfugiés (HCR) pour lui demander de prendre toutes les initiatives requises en vue de la tenue dans les plus brefs délais des discussions tripartites RDC-Rwanda-HCR pour le rapatriement de leurs réfugiés respectifs dans leurs pays conformément au cadre juridique bilatéral actuel, aux règles du droit international et aux pratiques pertinents en vigueur en la matière”, a révélé Félix Tshisekedi dans son discours.
A cette tripartite doivent être associés “du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés”, a souligné Tshisekedi.
Plusieurs initiatives diplomatiques enclenchées pour tenter de rétablir la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo peinent à aboutir aux résultats probants depuis la résurgence des rebelles. Le Rwanda presse la RDC à rapatrier ses milliers de ses réfugiés qui seraient au Rwanda depuis une vingtaine d’années.
Plusieurs réfugiés rwandais en majorité des membres de FDLR vivent dans l’Est du pays depuis 1994. Les autorités wandaises accusent Kinshasa de collaborer avec les FDLR pour destabiliser le pouvoir de Kigali.
“C’est ici le lieu , une fois de plus, de dissiper toute équivoque et de porter un démenti cinglant aux allégations fallacieuses des dirigeants rwandais qui invoquent à qui veulent les entendre, d’une part, la prétendue collaboration entre certains officiers de l’armée congolaise et les commandants des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, alors que j’ai changé le leadership de l’armée depuis plusieurs mois, et, d’autre part, le discours de la haine tribale contre les populations dites rwandophones qui seraient persécutées ou, pis encore, menacées de « génocide » en RDC, pour justifier leurs crimes dans mon pays et obtenir la mansuétude de certains pays”, a dénoncé Félix Tshisekedi.
La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende.
L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu'à présent, ont été lancées, notamment par l'EAC, qui a créé une force régionale censée s'assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s'améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.
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Clément MUAMBA