Dans son intervention lors de la 85e réunion du conseil des ministres, la vice-ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Séraphine Tulugu est revenu sur la situation sécuritaire du pays, marquée par la poursuite des opérations militaires dans les provinces sous état de siège et la traque des forces négatives dans l’Est du pays.
A cet effet, elle a signalé la poursuite des combats contre les terroristes du M23 et les RDF.
"La vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants a signalé au conseil le renforcement en hommes et en matériels à la frontière de la République Démocratique du Congo et le Rwanda sur la rivière Ruzizi et de l’axe Bukavu-Kamanyola et Kanyamahoro par les éléments de l’armée rwandaise (RDF)", rapporte le compte rendu.
Elle a informé sur l’arrestation de Monsieur Christian Yira Nande Sokulu et certains de ses partisans a été saluée.
"Ce leader du groupe armé Maï-Mai est présumé auteur de plusieurs cas de tueries des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans la ville de Butembo et les environs", a-t-elle ajouté dans le document.
Les rebelles du M23 continuent d'occuper plusieurs localités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Cette situation n'a pas épargné des populations civiles résidant dans ce coin de la RDC. Des centaines de personnes menacées par des combattants armés ont trouvé refuge dans et autour d'une base de la MONUSCO à Kitshanga.
Des tensions entre Kinshasa et Kigali persistent toujours, la question était au centre d'un sommet des États de l'Afrique de l'Est à Bujumbura. À l'issue de la réunion, les chefs d'Etats de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Est ont appelé samedi à un "cessez-le-feu immédiat de toutes les parties" et un retrait de tous les groupes armés, "y compris les étrangers" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette réunion des chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC, constituée de sept pays) à Bujumbura, la capitale du Burundi, intervenait en pleine recrudescence des violences dans l'est de l'immense nation d'Afrique centrale.
Kinshasa accuse le régime de Kigali de soutenir les rebelles du M23 à la base de l'insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, allégations que Kigali rejette en bloc considérant le conflit avec le M23 une affaire congolaise.
Clément MUAMBA