RDC: les FARDC alertent sur la présence « d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’Armée rwandaise » chargé, dit le Général-Major Ekenge, de commettre un massacre contre les tutsis congolais

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Militaires des FARDC. Ph. ACTUALITE.CD

Les Forces Armées de la RDC (FARDC) font état des renseignements rapportant  « la présence aujourd'hui dans le MASISI d'un corps expéditionnaire des forces spéciales de l'armée rwandaise chargé de commettre un autre massacre ciblé contre des Tutsis congolais afin d'attribuer ces actes ignobles aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de trouver un alibi convaincant pour justifier devant l'opinion internationale la présence des troupes d'agression rwandaises en RDC ». Ce, explique le porte-parole de l’Armée congolaise, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, « après les massacres des populations civiles à KISHISHE et à BAMBU ».

« Nous nous battons pour la légitime défense et empêcher le massacre de nos familles”, disait le porte-parole militaire du M23 Willy Ngoma, après la prise de Kitshanga, dans le territoire de Masisi.

« L'acharnement de l'armée rwandaise sur Kitshanga et les autres agglomérations du territoire de Masisi a pour objectif de se livrer à cette sale besogne et constitue la volonté manifeste du pouvoir de Kigali de commettre un énième pogrom conformément à ses habitudes et à sa culture génocidaire », ajoute le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi.

Vendredi dernier, après la prise de Kitshanga, Félix Tshisekedi a assuré en conseil des ministres que « toutes les mesures avaient été prises pour barrer la route au Rwanda et au groupe terroriste du M23 ». Ces mêmes assurances ont été réitérées ce samedi par l’Armée: « Ainsi, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo appellent la population à plus de vigilance. La République Démocratique du Congo et son armée sont déterminées à mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour la défense de l'intégrité territoriale de notre Pays et rétablir la paix tant attendue par les populations congolaises pour leur développement et leur épanouissement ». 

Contexte 

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont davantage tendues ces dernières semaines. Un avion militaire congolais a été d’ailleurs visé et touché par un tir revendiqué par les autorités rwandaises qui accusaient le Sukhoi de violer son espace aérien. Le M23, soutenu par Kigali, a repris son offensive sur plusieurs axes combattant les FARDC, les milices locales et les Nyatura. La force régionale de l’EAC ne se bat pas non plus se contentant de privilégier la voie du dialogue. Les échanges diplomatiques sont également au point mort. La dernière rencontre prévue à Doha entre les autorités rwandaises et congolaises ne s’est pas n’ont plus déroulée. Les processus de Nairobi et de Luanda n’avancent pas non plus et l’exécution de la feuille de route censée organiser le retrait du M23 et normaliser les relations entre le Rwanda et la RDC est au point mort.