RDC : le BCNUDH déplore la montée des discours incitatifs à la discrimination, à l’hostilité et appelle à l'ouverture des enquêtes

Photo d'illustration
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Les récents discours de deux membres du gouvernement à savoir Didier Budimbu Ntubuanga et Jean-Lucien Bussa Tongba à Lubumbashi (Haut Katanga) et à Budjala (Sud Ubangi) continuent de susciter des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais. Après les réactions de certains acteurs politiques et de la société civile, c'est autour du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) d'exprimer ses inquiétudes sur la montée des discours incitatifs à la discrimination et à l’hostilité par des leaders politiques en RDC. 

Pour cette structure des Nations-Unies, cette rhétorique qu'elle qualifie d'inflammatoire, répréhensible par la loi, est de nature à accentuer le sentiment d’exclusion, de discrimination et inciter les populations à l’hostilité et à la violence dans le contexte préélectoral.

"Ces messages sont attentatoires à la dignité humaine et peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la paix, la sécurité et la cohésion nationale" a prévenu le BCNUDH dans un message diffusé ce vendredi 13 janvier 2023 sur son compte Twitter.

Le BCNUDH réitère son appel pressant aux leaders et membres de partis politiques, membres de la société civile, influenceurs et leaders communautaires et religieux à la retenue et à privilégier des discours respectueux de la liberté et de la dignité humaine.

"Le BCNUDH soutient l’engagement pris par les hautes autorités à prévenir les discours de haine dans la société congolaise; encourage à l’ouverture systématique d’enquêtes sur ce type d’incidents et à traduire les auteurs quelque soient leur rang, origine ou affiliation politique ou socioprofessionnelle, devant les institutions compétentes" a recommandé cette branche des Nations-Unies dirigée par Abdoul Aziz Tshioye.

La réaction du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) est conforme aux Résolutions 1756 du 15 mai 2007, 1794 du 21 décembre 2007, 1856 du 22 décembre 2008 du Conseil de Sécurité "d'Aider à promouvoir et à défendre les droits de l’homme, en prêtant une attention particulière aux femmes, aux enfants et aux personnes vulnérables, enquêter sur les violations des droits de l’homme et publier ses conclusions pour mettre fin à l’impunité, aider à élaborer et appliquer une stratégie de justice transitionnelle et coopérer à l’action menée aux niveaux national et international pour traduire en justice les auteurs de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire"

Clément MUAMBA