En 2022, le groupe Zaïre, également connu sous le nom de Front populaire d’autodéfense en Ituri (FPAC), a continué à se transformer en un groupe armé organisé, notent les experts de l’ONU sur la RDC. Ce mouvement est basé à Nyaka et à Mbidjo, dans l’ouest du territoire de Djugu (Ituri).
Il s’illustre par des attaques à grande échelle contre les factions de la CODECO autour des sites miniers de Mongbwalu, mais aussi contre des civils lendu et contre la PNC et les FARDC.
L'année dernière a été marquée par le recrutement activement et la formation des combattants, pour renforcer les effectifs de ce groupe autour duquel le nom de Yves Khawa Panga Mandro est souvent cité. Cet homme, qui fait l’objet de sanctions, cherche depuis mai 2022 à prendre la tête du groupe Zaïre. Pilier du mouvement, Yves Khawa a joué un rôle essentiel dans l’essor et la réorganisation du groupe Zaïre. A côté de lui, il y a le chef militaire Zawadi Vajeru. Les deux, selon les experts de l’ONU, ont formé des combattants et mis en place un réseau de trafic d’armes en provenance d’Ouganda.
Le groupe Zaïre bénéficie aussi d’autres appuis comme celui du G-5, une plateforme regroupant les représentants de cinq communautés, notamment les Alur, les Hema, les Nyali, les Mambisa et les Ndo Okebo. Selon le groupe d’experts, le « G-5 » a continué en 2022 de mobiliser des ressources financières par des contributions volontaires et forcées destinées à financer les activités du groupe Zaïre.
Le groupe Zaïre est parmi les mouvements qui n’ont pas adhéré au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation. Cependant, selon plusieurs sources citées dans le rapport des experts de l’ONU, l’ambition de Zaïre est de devenir un mouvement politique.