Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois prononcé sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. En marge du sommet de la francophonie, il a décliné une fois encore la position de son pays et ce qu’il considère comme la voie de sortie de crise.
« J’ai abordé cette question avec le Premier ministre congolais et le président rwandais. Je suis très préoccupé par la situation d’instabilité dans l’Est de la RDC. C’est le plus grand pays francophone. C’est un pays qui a déjà connu des drames. Quand la violence s’installe, c’est pour le pire », a-t-il déclaré.
Il a réitéré une nouvelle fois le soutien de son pays aux mécanismes politiques et militaires régionaux: « Nous soutenons pleinement les processus régionaux mis en place. La position qui est la nôtre, c’est que nous devrons arriver à un retrait progressif du M23. Nous avons soutenu l’initiative d’installer des forces est-africaines de sécurité dans le cadre du mandat des Nations unies pour progressivement stabiliser militairement cette région ».
Il dit craindre un enracinement du terrorisme qui profiterait de la situation d’instabilité.
« Il y a aussi la nécessité de réamorcer un dialogue politique inclusif pour traiter du sujet. Je crois aussi que c'est une nécessité pour la stabilité et pour les pays de la région. Je vois beaucoup de convergence: l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi sont dans l’agenda que je viens de décliner. Tous craignent l’instabilité régionale qui ne profite qu’aux forces terroristes qui sont en train de s’installer dans la région. Le terrorisme est en train d’arriver avec les ADF et il peut s’installer avec ce conflit ».