Un militaire FARDC a été décapité par des assaillants assimilés aux miliciens Mai-Mai la nuit du dimanche à ce lundi 21 novembre à Butembo (Nord-Kivu). Selon Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1, le militaire tué est un soldat de deuxième classe qui était commis à la garde des installations de la société Énergie du Nord-Kivu (ENK) qui alimente Butembo et Beni en énergie électrique.
Il a été décapité, puis sa tête et ses tenues perchées sur un arbre dans un carrefour près d’un pont.
Cet incident a été à la base des coups de feu entendus entre une heure et 5 heures locales de ce lundi dans plusieurs cellules de la partie Nord de Butembo, notamment Munzabaye, Furu et Mihake.
L'armée congolaise accuse les miliciens du groupe Baraka, retranchés dans les collines de Butuhe d'en être auteurs. Le capitaine Anthony Mwalushay évoque une infiltration de la ville et appelle la population à la vigilance.
"Les événements se succèdent et leur nature donne raison à l'armée qui avait déclaré dans le temps que la ville était déjà infiltrée. Effectivement, rappelez-vous que nous avons perdu des officiers de la police dans cette ville, les agents de renseignements dans cette ville. Nous avons perdu, il y a deux semaines, des soldats brûlés vifs, décapités. Hier (la nuit du dimanche à ce lundi), nous venons de perdre un soldat qui était au service de la patrie. C'est vraiment un message clair que la ville est infiltrée. Ce qui reste pour nous l'armée, c'est de les traquer", a-t-il déclaré.
Cet incident a été à la base de la paralysie des activités dans la partie Nord de Butembo. Même les écoles n'ont pas fonctionné.
La société civile de Butembo condamne ces "actes de barbarie commis par les miliciens Mai-Mai" et les interpelle à ne pas s'apprendre à l'unique armé que nous avons".
Claude Sengenya