Kinshasa écarte la possibilité de dialoguer avec le M23, Moussa Faki préconise un processus politique le plus inclusif possible 

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat
Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat

Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine (UA), s’est exprimé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et la tension entre Kinshasa et Kigali. Invité de RFI et France 24 en marge du 19e sommet de la Francophonie, il a apporté son soutien aux processus sous régionaux en cours. 

« Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle. Depuis plus de deux décennies, l’Est de la RDC est en trouble. C’est éprouvant pour le peuple congolais, pour son voisinage et c’est éprouvant pour le continent », a-t-il d’abord déclaré.  

Pour lui, la voie à suivre recommandable est politique.

« Dans ce genre de conflit, il faut nécessairement une solution politique: le processus engagé à Nairobi et les efforts du président angolais. Ces efforts combinés doivent nous amener à une solution politique. C’est ce qu’on préfère », a-t-il ajouté.

Alors que Kinshasa est catégorique au sujet du M23 qu’il ne souhaite pas voir autour de la table de négation, Moussa Faki Mahamat est pour un processus plus inclusif.

« A écouter le facilitateur Uhuru Kenyatta, les discussions de Nairobi doivent continuer. C’est aux congolais de déterminer qui vont participer à ces rencontres. Il est souhaitable, dans le cadre de la recherche de la paix, qu’elles soient les plus inclusives possibles. Dans tous les cas, ce sont des parties elles-mêmes qui savent de quoi il s’agit », a-t-il ajouté.

Le président kényan William Ruto est à Kinshasa depuis dimanche dans le même cadre. Il va rencontrer son homologue congolais pour avancer les processus en cours.