Goma-M23: un autre site ouvert à Don Bosco pour les déplacés afin notamment d’éviter la promiscuité à Kanyaruchinya

(Illustration). Les habitants du quartier Rwangoma à Beni en déplacement après une attaque des ADF
(Illustration). Les habitants du quartier Rwangoma à Beni en déplacement après une attaque des ADF

Les autorités congolaises ont décidé d’accueillir les nouveaux déplacés du site de Kanyaruchinya vers les terrains de Don Bosco Ngangi dans le groupement Munigi, en territoire de Nyiragongo. C'est dans l'objectif de lutter contre la promiscuité et de nombreux cas d'accidents dont sont victimes les déplacés cantonnés à Kanyaruchinya, non loin de la RN2, toujours dans le territoire de Nyiragongo. De nombreux déplacés orientés à Don Bosco Ngangi y ont érigé des abris de fortune, tandis que d’autres ont passé leurs premières nuits la belle étoile. 

« Plusieurs cas d’accident de route ont été signalés à Kanyaruchinya, le site est situé près de la RN2 et les déplacés y sont très nombreux. Les déplacés qui ont été enregistrés avant sont restés à Kanyaruchinya. Ceux qui ne sont pas encore enregistrés, et qui viennent fraîchement de rejoindre le site, ont été demandé d'aller au terrain Don Bosco. Nous sommes déjà en train de construire des abris pour voir où on va mettre ne fût-ce que les enfants et leurs mères. Il y a des déplacés venus de Rutshuru et même de Nyiragongo », témoigne un père de famille croisé sur le nouveau site de Don Bosco Ngangi. 

Les déplacés nouvellement arrivés n’ont pas encore reçu d’aide humanitaire et plaident pour une assistance.  

« Nous vivons dans de mauvaises conditions. Jusqu’à présent, nous n'avons rien reçu comme aide humanitaire. Moi par exemple, je suis d'abord sinistrée du volcan et j’étais déjà installée dans la concession nous offerte par Olive Lembe à Nyiragongo. Quand nous avons entendu que l'armée a commencé à bombarder, nous avons été obligés de fuir une fois de plus vers Goma. Qu'on nous aide avec des bâches, de la nourriture et même de l'eau parce que la situation est intenable», se plaint Alice Tuyisenge, femme déplacée. 

« Nous n'avons même pas de toilettes ici. Il n'y a pas d'eau. Déjà à Kanyaruchinya, on parlait de plusieurs cas de maladies enregistrés. Nous demandons au gouvernement et à d'autres personnes de bonne foi de nous venir en aide. D'ailleurs jusqu’à présent, je ne sais pas où sont mes enfants », dit Aline, une autre déplacée.  

Le week-end dernier, une délégation gouvernementale et des députés nationaux a apporté une première assistance aux déplacés qui ont fui la guerre entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Rutshuru. Peu avant, c'est le gouvernement provincial du Nord-Kivu qui avait procédé à la remise de sa première assistance aux déplacés cantonnés au site de Kanyaruchinya. Plusieurs organisations humanitaires et des personnes de bonne volonté se mobilisent également pour assister les déplacés. 

Jonathan Kombi, à Goma