Les combats entre les FARDC et le M23 se sont intensifiés ce jeudi 27 octobre dans la localité de Chumirwa, à 4 km de la RN2, près de Ntamugenga dans le territoire de Rutshuru. D'autres affrontements sont signalés du côté de Kibunge, sur des collines surplombant Kalengera. Des sources locales affirment que les rebelles du M23 ont tenté de progresser et ainsi élargir leur champ d'action mais se sont heurtés à la garnison des FARDC. Des détonations d'armes lourdes et légères se font entendre dans la région, provoquant ainsi le déplacement massif des populations. Nombreux habitants des agglomérations de Kako et Rubare prennent la direction de Rutshuru centre et Kiwanja.
« Les affrontements ont lieu dans des collines surplombant Kalengera. Je viens de Kako. Il y a beaucoup de militaires FARDC à Kako et même à Rubare. Les rebelles ont attaqué vers Kibunge, au-dessus de Kalengera. Ils sont dans des champs vers le chantier de Berky. Kako vient de se vider de ses habitants. Les rebelles ont même envoyé des tracts dans la cité pour dire qu'ils vont décapiter tout enfant garçon âgé de 10 ans et plus parce que pour eux, c'est supposé qu'ils sont des Mai-Mai. À Kalengera, ils ont dit qu'il y a des FDLR et des Nyantura et à Rubare des Mai-Mai et des FDLR. Voilà pourquoi nous venons de nous déplacer », témoigne à ACTUALITE.CD un habitant de Kako qui se retrouve présentement à Rutshuru centre.
« Les combats approchent Rubare. Tous ceux qui sont restés dans la cité sont sous les lits. Pas de sortie », indique Harerimana, un habitant de Rubare.
Mercredi, les FARDC ont usé de l'artillerie à partir du camp de Nyongera pour viser les positions du M23 dans la région de Rangira-Ntamugenga. Au moins 5 personnes ont été tuées et plusieurs blessés signalés à plusieurs endroits suite aux obus largués par les combattants du M23, selon les sources locales.
Les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris depuis jeudi 20 octobre dernier dans la région de Rangira-Rwanguba dans le territoire de Rutshuru, après quelques semaines d'accalmie. La société civile locale accuse les rebelles du M23 d'avoir largué des bombes sur certaines positions de l'armée.
Jonathan Kombi, à Goma