Nathalie Broadhurst, Représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, a souhaité mercredi devant le conseil de sécurité des Nations unies que les initiatives de paix pour la région produisent des résultats concrets. Dans son discours, elle a plaidé pour que le dialogue soit maintenu entre les États de la région. Le tout pour que, a t-elle ajouté, que les engagements pris produisent des résultats concrets. Nathalie Broadhurst évoquait notamment la feuille de route de Luanda et particulièrement la réunion organisée, en septembre, à New York sous l’égide du Président de la République française. Elle a ainsi appelé une nouvelle fois au retrait du M23 de toutes les localités occupées et à la coopération pour mettre un terme à l’action des groupes armés, y compris des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Elle a aussi insisté pour que les consultations intra-congolaises se poursuivent. A noter que Kinshasa qui traite le M23 comme un groupe terroriste ne souhaite pas dialogue directement avec ce mouvement.
Elle a annoncé que la France apportera, cette année, un soutien financier au Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies afin de renforcer les capacités des États de la région.
Contexte
Kinshasa attend beaucoup de la communauté internationale en général et du conseil de sécurité des Nations-unies en particulier. S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, Félix Tshisekedi avait décliné les attentes de son pays à savoir: rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC. Il avait également demandé que soient multipliées les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées. Le dirigeant congolais avait également insisté pour que soient appuyés la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda RDC-Rwanda et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement avaient été signés le 8 septembre dernier à Kinshasa successivement par le Gouvernement congolais et le Secrétariat Général de la CAE, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force.