À Irumu et à Mambasa, entre le 17 juin et le 31 août, les Forces démocratiques alliées ont tué 111 civils, dont au moins 12 femmes et 12 enfants ; ont blessé 20 autres, dont au moins 2 femmes et 3 enfants ; et ont enlevé 214 autres, dont au moins 51 enfants.
Ces faits sont rapportés dans le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies. Ce document porte sur les faits nouveaux qui se sont produits en RDC du 17 juin au 16 septembre 2022. Il rend compte des progrès accomplis et des difficultés rencontrées dans l’exécution du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Dans ce nouveau rapport, António Guterres constate que la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), les Forces démocratiques alliées et le M23 ont poursuivi leurs actes de violence en Ituri et au Nord-Kivu, malgré le fait que l’état de siège ait été sans cesse reconduit dans ces deux provinces. La situation n’est guère reluisante dans d’autres provinces de l’Est de la RDC étant donné que les groupes Maï-Maï ont intensifié leurs attaques contre les civils au Sud-Kivu. C’est dans ce contexte que les discours contre la MONUSCO, de plus en plus nombreux ces derniers mois, ont donné lieu à une vague de manifestations violentes visant les bases et le personnel de la MONUSCO.