Cela fait trois mois jour pour jour que Bunagana est toujours occupé pas le M23. Tous les efforts diplomatiques et les diverses pressions n’ont jusque-là pas abouti. A Kinshasa, l’on compte mettre davantage pression sur l’ONU pour agir sur le Rwanda, mais en même temps on ne renonce pas au volet militaire par le biais de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est. Selon les dirigeants de la région, il est temps de mettre fin à tous les groupes armés dont le M23.
De son côté, Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l’accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l’Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s’est confié longuement sur ACTUALITE.CD
La rédaction vous propose ici la portée de la force, selon l’ambition de l’EAC.
« Évidemment, les prochaines étapes sont d'abord les déploiements et ensuite l'action de terrain pour déloger ces forces négatives. Et c'est ici le lieu de dire que cette force ne concerne pas que le M23 ».
Et d’ajouter:
« La force régionale, conformément aux communiqués conjoints de Nairobi, est destinée à maîtriser, à neutraliser tous les groupes armés qui ont refusé la main tendue par leurs chefs d'État respectifs pour qu’ils intègrent la vie de la nation pacifiquement ».
La force ne s’attaquera pas qu’au M23 ou aux FDLR: « Tous les groupes armés qui existent dans la région des grands lacs sont concernés et sont interpellés aussi par ces déploiements et la communauté de l'Afrique de l'Est est déterminée à agir et à restaurer la paix et la sécurité dans la région ».
Suivez cet extrait de l’interview de Christophe Lutundula Apala ici.