RDC/Kwamouth : la gouverneure de Mai-Ndombe annonce des pourparlers avec les communautés

La gouverneure de Mai-Ndombe, Rita Bola est arrivée ce mercredi 24 août à la cité de Kwamouth accompagnée des membres du comité provincial de sécurité. Elle effectue ce déplacement avec l’objectif de rétablir l'autorité de l'État et réconcilier les communautés Teke et Yaka déchirées depuis juillet dernier par des violences. Près de 30 personnes ont été tuées.

Aussitôt sur place, Rita Bola a indiqué que la situation était sous contrôle. Elle tient à écouter les deux parties, déceler les causes du conflit, évaluer les dégâts et assister les sinistrés. 

“J'ai trouvé du calme à Kwamouth, toute la population est bien contente de nous recevoir. J'ai demandé à la population de me dire la vérité de ce qui s'est réellement passé ici au territoire de Kwamouth. Parce que la vérité ne sortira que d'elle-même qui a vécu ces choses. Il y a des populations venues de ces villages là où il y a eu des problèmes. Déjà en arrivant ici, je me suis arrêtée un peu, on a accosté au village Aviation, on a trouvé des déplacés en face du fleuve sur le sable”, a relaté la gouverneure de Mai-Ndombe. 

Mme Bola affirme avoir “enregistré aussi les doléances de la population qui n'a qu'un seul souci, de retourner dans ses habitations”. 

“On a commencé par sécuriser d'abord tous les coins qui ont été attaqués. Le gouvernement central a envoyé un contingent de militaires. Le territoire est sous contrôle et maintenant nous entrons dans le nœud du problème pour inviter la population à nous dire ce qui s'est passé, et comment cela a commencé. Nous allons commencer par la réconciliation, nous allons aider les familles car il y a des maisons brûlées, il y a des déplacés, des femmes et des enfants qui manquent à manger et à boire”, a déclaré la gouverneure Rita Bola. 

Son arrivée précède celle de l'équipe gouvernementale et la délégation parlementaire attendue à Kwamouth en provenance de Kinshasa.

Depuis dimanche, un calme apparent règne à Kwamouth. Les assaillants se sont retirés dans la forêt.

Plus de 5000 déplacés ont été accueillis à Bolobo selon les autorités locales. Parmi les déplacés, 20 dont des blessés sont admis aux soins à l'hôpital secondaire de Lediba à Bolobo. Au moins 28 personnes ont été tuées jusqu’à ce jour, 244 maisons incendiées.

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Jonathan MESA, à Bandundu