Tensions communautaires à Kwamouth: les organisations catholiques exigent une “enquête sérieuse” pour sanctionner les coupables

Service infographie ACTUALITE.CD
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Les organisations catholiques à savoir, la commission diocésaine Justice et Paix, le Conseil pour l'apostolat des laïcs catholiques (CALCC) ainsi que le Comité laïc de coordination (CLC) dans la province de Mai-Ndombe exigent une “enquête sérieuse” pour identifier et sanctionner les instigateurs des violences qui déchirent les membres des communautés Teke et Yaka causant des dégâts matériels et en vies humaines dans le territoire de Kwamouth. 

“Nous demandons une enquête urgente et sérieuse afin que les coupables subissent la rigueur de la loi et que les populations de Masiakwa cohabitent de nouveau dans la paix”, disent ces organisations de l’Eglise catholique dans une déclaration ce mardi 23 août. 

Elles invitent les autorités provinciales à faire de la sécurité de la population leur priorité. Aussi, exigent-elles, une assistance humanitaire conséquente en faveur des victimes des violences qui ont provoqué d’après elles, plusieurs blessés et plus de 100 maisons incendiées. 

La déclaration conjointe lue par l'abbé Félicien Boduka, président de la Commission diocésaine Justice et Paix demande à la “police de bien faire son travail et aux autorités et forces de sécurité, de veiller sur la paix dans la province; aux habitants de la province, en particulier ceux d'Inongo, de Kwamouth et environnant de cultiver la paix et la tolérance qui ont toujours caractérisé le Mai-Ndombe”. 

Depuis le début de ces affrontements, au moins 28 morts sont enregistrés. D'après un rapport rendu public mardi par l'administrateur du territoire de Bolobo, plus de 5000 déplacés ont été accueillis de Kwamouth où au moins 244 maisons ont été incendiées. Au moins 20 déplacés parmi lesquels des blessés sont admis aux soins à l'hôpital secondaire de Lediba à Bolobo. 

Relire: RDC/Mai-Ndombe: plus de 5 000 déplacés de Kwamouth accueillis à Bolobo suite au conflit communautaire entre Teke et Yaka

Jonathan MESA, à Bandundu