La Commission électorale nationale indépendante (CENI) attend au total, pour 2022, 624 millions de dollars américains pour les opérations électorales. La programmation décidée par le gouvernement prévoit un décaissement mensuel. Jusqu’à ce jour, la CENI n’a reçu que l’équivalent de trois mensualités. Elle attend maintenant les décaissements pour mai et juin pour « combler les retards accumulés ».
Denis Kadima ne semble pas inquiet: « Peut-être que ce n’est pas une garantie écrite, mais chaque fois que nous avons rencontré le Chef de l’Etat ou le Premier ministre, ils ont toujours confirmé leur volonté de s’assurer que nous ayons l’argent qu’il nous faut. Nous n’allons pas attendre. Avec le peu que nous avons, nous avançons. Cela signifie qu’il faut gérer avec beaucoup de rigueur. Parfois avec des frais de fonctionnement, nous faisons des choses. Depuis le premier transfert que nous avons reçu au mois de février, nous avons bien avancer ».
Pour l’instant, la communauté internationale ne s’est pas encore engagée financièrement et Denis Kadima compte sur le gouvernement: « Nous avons approché la communauté internationale, à travers les Nations-unies, jusque-là rien n’est venu. Nous allons nous rabattre plus vers le gouvernement. Là au moins c’est leur responsabilité directe. On a eu beaucoup de séances de travail et d’échéance. Ça évolue. Je suis persuadé qu’au moment où le processus va prendre de l’ampleur, nous aurons déjà l’argent qu’il nous faut ».
Le président de la CENI tient également à une gestion interne responsable pour ne pas ralentir le processus: « À travers une gestion responsable, nous parvenons à faire beaucoup avec peu. Nous espérons qu’avec le temps, peut-être que nous n’aurons pas forcément besoin de 100% ».
Cependant, Denis Kadima et son équipe doivent faire avec les facteurs extérieurs qui peuvent handicaper la bonne marche des opérations: « Il faut aussi ajouter d’autres difficultés dont les problèmes de production au niveau de la Chine et la guerre en Ukraine qui a comme conséquence l’augmentation des prix des produits pétroliers. Nous restons dans la logique de gérer avec beaucoup de prudence. Pour le moment, le problème de financement ne se pose pas avec la même acuité qu’au mois de février. On est en bonne voie ».
Vous pouvez suivre l’intégralité de l’interview ici.