Kamerhe au sujet de son avenir politique: « la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Laissons Dieu s’exprimer à travers son peuple et inspirer le président »

Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi
Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi

Vital Kamerhe a été reçu mardi 28 juin par Félix Tshisekedi. Deux heures d'échanges entre les deux hommes qui se rencontraient pour la première fois depuis l’arrestation de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat. Décontracté, Vital Kamerhe n’a pas dévoilé ses intentions politiques immédiates, mais n’a pas caché son souhait de continuer la collaboration avec le président de l’UDPS.

« Je me vois comme un citoyen de son pays déterminé à aider son pays. Il ne faut pas être nécessairement premier ministre, président de la République ou ministre pour aider son pays, même la presse doit faire une bonne communication pour aider le pays », a t-il dit dans une interview accordée à Top Congo, au sortir de l’audience à la Cité de l’Union africaine.

Et d’ajouter:

« La voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Laissons Dieu s’exprimer à travers son peuple et inspirer le président de la République, moi je me sens à l’aise pour aider mon pays ».

Contexte 

Vital Kamerhe avait été initialement condamné à 20 ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars, pour détournement de près de 50 millions de dollars alloués à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, dans le cadre du programme dit de 100 jours. 

La peine avait été réduite à 13 ans de prison en appel en juin 2021. 

Lors des audiences, ses avocats avaient dénoncé "un procès politique pour l'empêcher de se présenter" aux élections de 2023. Il a finalement été acquitté en appel. Pour le contexte, en 2018, l’ancien président de l’Assemblée nationale s'était désisté en faveur de Félix Tshisekedi à la fin de la campagne présidentielle. 

Selon l’accord dit de Nairobi qui a forgé l’alliance CACH, c’est Vital Kamerhe qui devait être candidat pour la prochaine élection prévue fin 2023. Cet accord prévoyait également que le président de l’UNC occupe le poste de Premier ministre en 2018, mais cela n’a pas été fait.