Kinshasa : pour Alexis Gisaro, l'Office des routes attend l'enveloppe du trésor public pour construire un autre saut-de-mouton au niveau de la deuxième entrée de N’djili

Saut-de-mouton d'Assanef
Saut-de-mouton d'Assanef

Le ministre d'État, ministre des infrastructures et travaux publics Alexis Gisaro était ce jeudi 12 mai au Sénat pour répondre aux préoccupations des sénateurs soulevées lors du débat général sur la question orale avec débat lui adressée par la sénatrice Christine Mwando. Au nombre des préoccupations soulevées par les élus des élus figurait la question sur les sauts-de-mouton (construction, fissures et entretien des ouvrages).

À l'en croire, le projet de construction des sauts-de-mouton prévoyait en plus de ceux déjà réalisés, un autre au niveau de la deuxième entrée de la commune de Ndjili par l'Office des routes et deux autres respectivement au pont Cabu et à l'UPN par l'OVD.

« Pour votre gouverne, l'OVD avait signé 6 contrats dont un par saut-de-mouton pour les sites de Pont Cabu, RTNC, Mandela, Socimat, Pompage et UPN par contre, l'Office des routes a signé, premièrement, un contrat collectif pour les sauts-de-mouton de Mokali, Pascal, Marché de la liberté, De bonhomme et deuxième entrée N’djili et deuxièmement, un autre contrat a été signé pour intégrer la voie rapide et recadrer le premier contrat. Suivant la planification, il fallait réaliser en premier lieu les sauts-de-mouton de Mokali, Marché de la liberté et De bonhomme par l'Office des Routes et ceux de Pompage, Socimat, Mandela et RTNC pour l'Office des Voiries et Drainage. Il restait donc les sauts-de-mouton de la 2e entrée N’djili pour l'Office des Routes et ceux de Pont Cabu et UPN pour l'Office des Voiries et Drainage », a expliqué Alexis Gisaro.

Toutefois, il fait savoir que la construction des sauts-de-mouton au pont Cabu et à l'UPN par l'OVD a, par la suite, été inopportune.

« Les commandes des structures métalliques notamment les grosses poutres du Pont étaient déjà faites par l'entreprise Safricas SA pour le saut-de-mouton de Pont Cabu et UPN. Subsidiairement au désagrément causé à la population surtout de l'Est de la capitale par la non préparation de construction des premiers sauts-de-mouton, pas de route de déviation, étude incomplète, étude géotechnique non élaborée initialement, indisponibilité des fonds … et les problèmes intervenus dans la gestion du programme de 100 jours, la construction de deux sauts-de-mouton restants au Pont Cabu et UPN ne pouvait intervenir qu'après une bonne préparation. Après étude du projet, la construction de ces deux sauts-de-mouton ont été jugés inopportunes », a déclaré Alexis Gisaro.

Il a fait remarquer que les poutres métalliques acquises pour les sauts de mouton restants ont été rétrocédées à l'OVD après conciliation des comptes avec Safricas SA. Cette dernière devra remettre un montant d’environ 800.000 USD au trésor public.

En ce qui concerne l'Office des Routes, poursuit-il, « il attend la libération par le trésor public de l'enveloppe prévue d'environ 4 millions 800 milles USD pour la construction du Saut de mouton de la deuxième entrée de N’djili avant de commencer les travaux tenant compte de désagrément causé initialement. La réalisation de ce saut de mouton permettra la finalisation de la voie rapide vers l'aéroport de N’djili ».

Alexis Gisaro a également apaisé la chambre haute sur les allégations des fissures dans les différents ouvrages des sauts-de-mouton à Kinshasa.

« Quant à la préoccupation relative au supposé fissures constatées dans les sauts-de-mouton, il y a lieu de noter qu'il y a deux types de phénomènes appelés abusivement fissure à savoir les joints de dilatation et retraits prévus pour tout ouvrage dépassant une longueur de 20 mètres et les joints de placement différentiels entre la chaussée en bitume et l'ouvrage en béton »,  a rassuré le ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics.

La construction des sauts-de-mouton fait partie des ouvrages prévus dans le cadre du programme d'urgence des 100 jours du Chef de l'État lancé au mois de mars 2019 afin de rendre plus fluide la circulation routière dans la capitale Kinshasa qui fait face à des embouteillages monstres.

Clément MUAMBA