Loi électorale : le député Grégoire Kiro suggère que la proposition puisse trancher une fois pour toute sur l'utilisation ou non de la machine à voter

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Le député national Grégoire Kiro s'est exprimé lors du débat général sur la réforme électorale. Dans son intervention ce lundi 25 avril, il a relevé quelques ambiguïtés en ce qui concerne le vote électronique ou encore le vote manuel.

Face à cette situation, il a proposé qu'il soit clairement défini si lors des élections, les électeurs utiliseront ou non la machine à voter. Aussi, il a apporté son soutien à l'innovation interdisant les membres de la famille comme des suppléants.

" L'article 47 aborde la question du vote qui doit être soit manuel soit électronique mais je suis d'avis pour éviter toute ambiguïté, il faudrait que la proposition de loi sous examen tranche une fois pour toute à propos de la machine à voter au lieu de laisser à la Commission électorale nationale indépendante le choix de décider par un acte réglementaire. En ce qui concerne les articles 116 et 16 bis qui ont fait couler beaucoup d'encres et salives, je crois que la question de suppléant se pose effectivement avec acuité et devra être approfondie pour plus des précisions parce qu'il y a quand même quelques questions que moi, je me pose. Que devient le suppléant dans le cas où tous les candidats sur une liste sont élus ? Comment devenir suppléant d'un candidat indépendant ?", a-t-il fait savoir dans son intervention devant la représentation nationale.

Et d'ajouter :

" Je soutiens la proposition faite ici en ce qui concerne les membres des familles des candidats. Je crois qu'affilier son épouse, son enfant ou sa fille comme suppléant revêt un caractère immoral, indigne. J'ai entendu dire que c'est une question de confiance. Je suis tout à fait d'accord mais je me pose la question: ceux qui avaient été élus par 40000 électeurs, 30000, 1000... est-ce que tous ces électeurs qui nous ont fait confiance sont membres de nos familles respectives ? Non. Je crois que nous avons l'obligation d'honorabilité, il y a des choses que nous ne pouvons pas faire pour question d'honneur ".

Pour ce qui est de l'interdiction d'offrir des biens et services pendant la campagne électorale, cet élu du Nord-Kivu suggère une meilleure formulation d'autant plus qu'en tant que candidat, ils seront appelés à poser certains actes de libéralité.

" Dans le cadre de la moralisation de la vie publique, il est interdit la distribution aux électeurs des biens et dons en nature ou en espèce mais la mise en œuvre d'une pareille condition est assez compliquée dans la mesure où le candidat a le loisir de faire des dons en nature ou en espèce et autres libéralités avant la campagne électorale. On devrait aller plus loin en interdisant pendant la campagne ou après la campagne électorale tels que cela se présente là-bas je doute d'une pareille efficacité. Si c'est pour lutter contre l'achat de conscience, je crois qu'il faudra trouver d'autres choses ", a-t-il recommandé.

Le débat autour de cette proposition de loi va une fois de plus se poursuivre ce mardi 26 avril. Il s'étend en trois jours au regard du nombre élevé des intervenants à ce débat essentiellement politique. Les élus du FCC et de Lamuka refusent de prendre part à ce débat, ils appellent à un dialogue en dehors des institutions afin de dégager un consensus autour du processus électoral en cours et ses réformes.

Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE