RDC-CENI : pour Fayulu, la révision de l’actuelle loi organique est une nécessité, « cela ne retardera pas la tenue des élections de 2023 »

Fayulu et Muzito
Martin Fayulu et Adolphe Muzito/Ph. ACTUALITE.CD

Martin Fayulu, membre du présidium de la coalition Lamuka, a réitéré, ce mardi 24 août au cours d’une conférence de presse, son appel pour des réformes consensuelles en vue des élections crédibles et apaisées en 2023. Pour lui, la commission électorale nationale indépendante (CENI) doit respecter l'esprit de l'article 211 de la constitution.

A l'en croire, il est possible de vivre en République Démocratique du Congo, ce qui s’est récemment passé en Zambie.

« Lamuka en son temps avait fait une proposition de sortie de crise vous le savez. Lamuka au mois de mars et avril dernier a présenté ses propositions de loi notamment celle portant organisation et fonctionnement de la CENI et puis la loi électorale. Donc nous Lamuka, nous disons que les lois doivent être discutées, élaborées de commun accord. On doit trouver un consensus. Il n'y a personne qui va venir qu'il dise ou qu'elle dise moi j'impose mon point de vue. Nous devons débattre, c'est ça le consensus qu'on recherche. Nous avons proposé la loi organique sur la CENI avec la dépolitisation de la CENI, nous avons proposé de décentraliser la CENI (…). La CENI est une institution citoyenne selon l'article 211 de la constitution. Elle doit être impartiale. Vous avez suivi les élections en Zambie ? Vous avez suivi le Président Lungu qui a dit que mon administration a organisé les élections et je suis content que la CENI de la Zambie ait proclamé les résultats correctement et que cette centrale électorale était impartiale. C'est ce que nous cherchons. Pourquoi les gens cherchent à tout prix à s'accaparer de la CENI ? », s'est interrogé Martin Fayulu devant la presse.

D'après Martin Fayulu la révision de l'actuelle loi organique ne va pas retarder la tenue des élections de 2023.

« LAMUKA ne peut pas envoyer des membres dans une structure qui est anormale, la loi actuelle qui a été promulguée, la loi reprise dans le journal officiel, cette loi est inique, c'est la loi d'un monsieur qui a commandé son affaire et il veut imposer aux autres citoyens. Nous nous disons qu'il faut reporter la loi, ceux qui pensent que ça va retarder le processus électoral non. Le 3 septembre nous serons au Cepas pour vous montrer le calendrier », a-t-il ajouté.

Le processus de désignation des membres de la CENI est bloqué suite au désaccord entre différentes parties prenantes. L'église catholique et l'église protestante ne sont pas d'accord du choix opéré par les six autres confessions religieuses. Au sein de la majorité parlementaire, Ensemble de Moïse Katumbi accuse Christophe Mboso de vouloir imposer une CENI aux ordres.

Ivan Kasongo