Le Conseil des Sages des Empires et des Royaumes Africains (COSERA) a été initié par l’organisation caritative et culturelle L’Etoile d’Afrique en étroite collaboration avec ses partenaires : l’Académie pour le Développement du KoNgo et quelques Monarques du Bassin du Congo avec leurs délégués et notables. Par la voix de la présidente de L’Étoile d’Afrique, la Princesse Yav Marilyn (Princesse Impériale de la dynastie des Mwant-a-YHWH, de l’empire Lunda dont le Traité de Berlin a limité le règne que sur la RDC, la Zambie et l’Angola), le COSERA réclame la restitution du patrimoine culturel, cultuel et spirituel africain que l’Occident a réduit à l’état d’œuvres d’art de grande valeur.
Dans cette requête de restitution, il va de soi que la restructuration et la réhabilitation de ce patrimoine sacré impliquera inéluctablement la réparation, dit-elle, car cette colonisation est un crime contre l’Humanité dont un des mobiles de ce crime est ce patrimoine précieux et parmi les preuves, figurent les têtes des monarques décapitées et conservées dans des bocaux de formol ou momifiées et cachées dans des musées à l’abri des regards des visiteurs, sans compter les restes humains d’africains victimes de la campagne humaniste, civilisatrice et d’évangélisation qu’à solennellement été la colonisation.
Elle s’est confiée à ACTUALITE.CD
Pourquoi est-il important de restituer les œuvres d’art d’origine congolaise?
Je suppose que vous voulez parler de la restitution du patrimoine congolais spolié durant le fait colonial ? Car lorsqu’on parle de la restitution du patrimoine africain ou congolais, il faut tenir compte de plusieurs types de patrimoine, vu que ce que les occidentaux ont désigné étant des œuvres d’art africaines, ne le sont que selon leur conception de ce qui a été constitué pour eux des trésors de guerre, leurs fameux trophées acquis avec une extrême barbarie parmi lesquels figurent des têtes décapitées et les restes humains des Monarques africains qu’ils tués durant leur conquête coloniale.
Dès lors où il y a eu spoliation avec ruse, supercherie, violence et crimes, signifie qu’il doit y avoir justice, réhabilitation, réparation, restructuration et restitution.
Pourquoi, selon vous, c’est si important de démontrer que l’histoire congolaise ne commence pas avec la rencontre avec les colonisateurs ?
L’Histoire avec un grand "H" est une vision du monde qui a été écrite sur la ligne du temps grégorien à travers les siècles, contrairement à l’Histoire de l’Humanité qui s’écrit jusqu’à ce jour là où elle est née et c'est indéniablement en Afrique. En d’autres termes, l’histoire de l’Afrique et du Congo en particulier doit logiquement commencer là où nos premiers ancêtres sont apparus. Pour donner un point de repère indélébile, il existe des grottes où les premiers hommes ont peint et marqué dans le roc des moments précieux de leur vie. Il existe également des sites archéologiques, néolithiques, antiques, pyramides, temples etc... où ils ont gravé leurs hiéroglyphes. À mon humble avis, c’est là que commence notre véritable histoire, il nous appartient de la décrypter. Nous avons encore beaucoup à découvrir, car l’Afrique n’a pas fini de nous révéler ses secrets sur l’Histoire de l’Humanité. Je vais me permettre de vous poser cette question : "À qui appartient notre histoire : aux congolais ou aux kongolais ? ou, aux Belges colonisateurs du Congo de Papa ou à la grande Nation Kongo ? À travers cette interview, Je me permets également de relancer l’invitation que L’Etoile d’Afrique mon Organisation Caritative et culturelle avait faite dans un magazine online, le 22 Septembre 2004, à Paris : "Africains racontez et écrivez votre Histoire"
En Belgique, une commission parlementaire a été formée pour examiner tous les aspects de la colonisation impliquant la Belgique. Pensez-vous que la RDC devrait faire pareil, examiner son passé belge et ses conséquences? Quelle serait la meilleure approche, selon vous ?
Effectivement, le Parlement Belge a mis en place la Commission Vérité et Réconciliation [CVR en sigle] de la colonisation belge au Congo, qui a invité des historiens, des experts, des congolais et belgo congolais de la diaspora pour mettre en place cette commission, mais les premiers concernés et impliqués dans le fait et l’acte colonial n’ont pas été approchés ni officiellement contactés pour établir la "VÉRITÉ" pour une éventuelle "RÉCONCILIATION", sans envisager une "RÉPARATION".
Certains dirigeants belges sont très paternalistes et condescendants avec le peuple congolais ils sont profondément méprisants à l’égard des monarques congolais qu’ils ont historiquement et institutionnellement réduit à l’état de " Chefs coutumiers ", ce qui cassa inéluctablement l’ordre pyramidal des monarchies dynastiques qui existaient depuis des millénaires.
Fort heureusement qu’il y a certains rares politiciens belges qui font preuve de plus de conciliation face au processus de la mise en place de la CVR.
D’entrée de jeux, le démarrage du processus de cette commission a été élaboré avec un modus operandi colonial doté d’un ton paternaliste. Après avoir pris connaissance de la liste des différentes catégories de personnes invitées à Bruxelles pour prendre part aux travaux de la CVR, nous avons constaté qu’ils avaient omis d’inviter les délégués des monarques congolais qui sont les premiers concernés et impliqués au premier degré dans le fait colonial d’antan, était-ce volontaire ou un oubli ? Entre ceux qui écrivent l’Histoire et ceux qui la font, qui sont les plus crédibles et les plus importants dans un contexte où il est question de Vérité pour une Réconciliation, à savoir qu’il ne peut y avoir une Réconciliation s'il n’y a de RÉPARATION ! La colonisation et ses crimes se sont déroulés au Congo sous l’égide du Roi Léopold II, La CVR doit se dérouler sur les lieux des crimes et en présence des descendants des auteurs de ces crimes et des descendants des premiers interlocuteurs qui ont été les premières victimes de ces crimes coloniaux.
Comment avez-vous accueilli l’initiative d’Emmanuel Macron dans ce domaine ?
J’ai trouvé cette annonce très pertinente, mais je reste sceptique face à cet engagement solennel que Monsieur Macron avait fait en tant que candidat aux élections présidentielles et non en tant que président. Était-ce encore une promesse de campagne pour attirer et séduire l’électorat africain et afro descendant ? Le président Macron a ouvert une boîte de Pandore qu’il ne pourra plus refermer. Nous sommes dans l’ère du Verseau, qui amène des grands bouleversements et des révélations qui font prendre conscience aux humains de la réalité et de la profondeur du monde spirituel ainsi que des lois qui le régissent, RIEN ne peut empêcher l’arrivée de l’âge d’or qu’est l’avènement de la Renaissance Africaine/Kamite. Les ex colonisateurs, quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils disent, la restitution des objets du patrimoine africain pillés, spoliés voir même vendus (dès l’instant où ces objets sont "sacrés", donc chargés), à un temps précis, comme le calendrier de l’Ordre Universel l’indique : ...ils seront obligés de les remettre aux véritables détenteurs qui vont les faire déposer sur leur site et sur leur socle originel. Cela se fera qu’ils le veulent ou pas, car il arrivera un moment, où ils n’auront ni le choix, ni le pouvoir de les retenir en otage car ils ne pourront plus faire face à la puissance de l’énergie cosmique qui se reconnectera à leur racine originelle.
On verra, si les experts évoqueront encore leurs faux problèmes de conservation et préservation de ces objets sacrés. Nul ne peut défier l’Ordre Cosmique car l’Univers reprend toujours ses droits et suit le plan céleste. Le phénomène de l’Atlantide nous l’a déjà démontré.
Hélas, aujourd’hui la civilisation occidentale dirige l’Humanité par un désir de possession et de domination sans tenir compte des règles du Cosmos.
Félix Tshisekedi est président de l’UA cette année. Qu’est-ce que vous pourriez lui demander en particulier sur cette question ?
L’organisation caritative et culturelle L’Étoile d’Afrique et l’Académie pour le Développement du Kongo, ADK en sigle, avons mis en place la création du Conseil des Sages des Empires et des Royaumes d’Afrique, COSERA en sigle. Avec cette structure qui a pour vocation de réunir tous les authentiques monarques et familles dynastiques africaine autour de la réhabilitation des principes de la philosophie UBUNTU pour instaurer le rétablissement de l’ordre dans la pyramide dynastique des monarchies africaines qui ont été soit détruites soit corrompues, soit usurpées, soit falsifiées ou carrément fabriquées de toute pièce sans réel fondement.
Avec le COSERA, nous souhaitons accompagner le Chef de l’Etat, Président en exercice de l’Union Africaine dans une de ses missions importantes qui est : La restitution du patrimoine culturel et cultuel africain. Cependant, il y a un point non négociable concernant cette restitution de patrimoine, c’est celui des restes humains de nos ancêtres et particulièrement celui des monarques, voire même de nos héros panafricains tel que Lumumba.
Par ailleurs, il est inhumain, inadmissible et malsain de refuser catégoriquement la restitution des têtes et autres restes humains des monarques africains au nom de la colonisation civilisatrice, humaniste et évangélisatrice de l’Afrique.
Ils ne leur accordent aucun honneur dû à leur rang surtout que ce sont des monarques, des descendants des pharaons Toutankhamon et Ramsès dont leur momie ont eu droit à Paris, en France, à la garde républicaine pour les escorter et les garder. Si c’est un problème de conservation vu qu’ils sont experts en conservation du patrimoine africains, pourquoi ils n’exposent pas les têtes et restes des monarques au grand publique, dans leurs musées ? Mais ils exposent fièrement leurs attributs sacrés, leurs joyaux et leur trône, et ils les marchandent à prix d’or.