Assemblée nationale : les députés du Nord-Kivu déplorent l'usage disproportionné de force policière contre les manifestations ayant causé plusieurs morts près de Goma

Le caucus des députés du Nord-Kivu a réagi, ce mardi 13 avril, aux événements qui ont causé morts d'hommes, des blessés et d'importants dégâts matériels à Nyirangongo, Goma et ses environs.

Ces élus fustigent la répression des forces de l'ordre et les invitent à s'abstenir des pareils actes. Ils promettent de faire la descente d'une délégation des députés à Goma pour identifier les causes de ces événements malheureux ainsi que établir des responsabilités.

" Nous déplorons certains cas des réactions disproportionnées de la police qui, dans l'encadrement de ces manifestations, font malheureusement usage de trop de forces. Nous continuons aussi à demander  à la police, à nos forces de l'ordre et de sécurité de restreindre l'encadrement pour qu'on ne puisse plus déplorer plus de morts ", a dit Singoma Mwanza, président du caucus des députés du Nord-Kivu.

Appelant au calme, cet élu de Nyirangongo annonce qu'une délégation des députés va se rendre à Goma pour notamment tenter de comprendre les causes de ces événements, établir les responsabilités et ramener le calme.

" une délégation de l'Assemblée nationale composée de quelques députés se rendra très bientôt à Goma pour pouvoir trouver quelles sont exactement les causes, les responsabilités de ces événements et pouvoir ramener le calme dans notre ville de Goma et dans le territoire de Nyirangongo ", annonce-t-il.

Déjà en plénière,  M. Mwanza était intervenu par motion d'information sur la même situation pour solliciter l'envoi urgent d'une mission parlementaire à Nyirangongo et Goma pour pouvoir  notamment identifier les causes des événements ayant causé la  mort  d'au moins 7 personnes depuis dimanche dernier.

Ces élus compatissent avec les familles des victimes ainsi que leurs collègues dont la députée Jeannette Mapera, qui a perdu une de ses sœurs dans ces troubles.

Au moins trois personnes dont un militaire FARDC ont été tués lors des échanges des tirs de mardi entre un groupe d’hommes armés et les FARDC à Munigi, non loin du bureau de la chefferie de Bukumu, annonce la société civile locale. Ce bilan s’ajoute à 7 autres autres personnes tuées au cours des violences dimanche et lundi derniers.

 Berith Yakitenge