Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU dresse un bilan très sombre de la situation dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) en ce mois de décembre. Il rapporte d’abord des affrontements entre l’armée congolaise et des miliciens le12 décembre dans les villages Mahanga et Kasopo en groupement Nyamaboko 1. Ces tensions ont contraint environ 5000 personnes au déplacement vers les villages de Buginanyana, Kaina et Luhando dans ce même groupement, et d’autres vers la zone de santé de Kibua en territoire de Walikale. Et comme la situation ne guère bonne dans ces endroits supposés sécurisés, plus de 95% de ces personnes déplacées seraient rentrées deux jours après, malgré l’insécurité persistante dans les zones de retour, explique OCHA.
La situation la plus grave a été rapportée dans le groupement Bapfuna où des combats opposant les mêmes belligérants du 18 au 20 décembre auraient poussé plus 3 150 personnes habitant des villages situés sur l’axe Lukweti-Nyabiondo, au nord-ouest de Masisi, à se déplacer vers la forêt environnante. A la suite de ces combats, selon OCHA qui cite des sources humanitaires ocales, environ 85 maisons ont été pillées et plusieurs femmes violées par des hommes en armes.
Cette situation a provoqué des mouvements de déplacement des populations. Les habitants de Nyabiondo se sont ainsi réfugiés dans la brousse par crainte d’une extension des combats vers cette localité. Ces derniers se sont plutôt étendus à Myandja (au nord-est de Masisi centre sur l’axe Loashi-Lushebere) le 20 décembre. Une partie des habitants en déplacement a pu regagner la zone après une petite trêve, explique OCHA.