Félix Tshisekedi a décidé la mise en place, dans les meilleurs délais, d’une commission composée d’experts scientifiques non originaires, avec mission de clarifier les choses au sujet de la situation à Minembwe. Cette structure va également retracer toutes les limites des communes concernées de Hauts Plateaux en vue de dégager des propositions de solution appropriées à prendre. Cible de différentes attaques depuis quelques semaines, Dans une interview à ACTUALITE.CD, Azarias Ruberwa a apporté sa version au sujet de l’installation du bourgmestre de Minembwe.
« La décision a été prise au Conseil des ministres pour que nous allons à deux, avec le ministre de la défense, une grande délégation, plutôt pour des raisons de sécurité et de paix. Jamais dans l’ordre de mission et jamais dans les faits, je n’ai installé installé le bourgmestre ».
Et d’ajouter:
« On me l’a attribué de façon extrêmement abusive et mensongère. Nous sommes à Minembwe avec le ministre de la défense, le Chef de l’Armée et bien d’autres officiers et dix députés nationaux, le gouverneur du Sud-Kivu et le ministre provincial de l’intérieur. Nous tenons des réunions sur le plan de la sécurité, le bourgmestre de Minembwe fonctionne comme bourgmestre depuis environ deux ans. Normalement, il a été notifié par le gouverneur après sa nomination en mai ».
Selon lui, ce sont les autorités provinciales qui ont décidé d’installer ce bourgmestre.
« Au cours de ce séjour, la société civile, la population et des officiers ont posé une question: pourquoi on a installé le maire de la ville d’Uvira, Baraka et Kamituga, mais que le bourgmestre de Minembwe notifié au moment n’était toujours pas installé, une formalité administrative qui n’a pas une grande importance même dans la loi, c’est plutôt psychologique (…). Le gouverneur et le ministre provincial leur ont donné raison. Cela n’empêche pas au bourgmestre de commettre des actes officiels et administratifs. Parce que vous l’avez demandé, nous n’avons pas besoin de rentrer à Bukavu pour revenir pour ça. Nous le ferons le matin. Le ministre provinciale de l’intérieur a agi devant le gouverneur ».
Vendredi dernier, Félix Tshisekedi avait fait part au Conseil des Ministres de la situation de tension actuelle, particulièrement dans les Hauts-Plateaux, consécutive à l’installation officielle des autorités de la Commune rurale de Minembwe, dans la Province du Sud-Kivu.
Fort des éléments recueillis à l’issue des entretiens qu’il avait eus avec les différentes couches sociales de la région, notamment les élus nationaux et locaux, les autorités civiles et militaires et les représentants de la Société Civile et, « tenant compte du risque imminent de déstabilisation et d’exacerbation de l’animosité entre les populations des Hauts Plateaux, le Président de la République, en tant que Garant du bon fonctionnement des Institutions, se fondant sur le principe le salut du peuple est la loi suprême a réitéré sa décision d’annulation de l’ensemble du processus d’installation ici décriée », dit le compte rendu du conseil des ministres.
Félix Tshisekedi a mis en garde toute personne qui chercherait à torpiller à des fins des manipulations politiciennes cette démarche uniquement dictée par le seul besoin de maintien de la paix sociale.