RDC : « Si une loi entrave la participation de la femme dans les institutions, elle devrait être modifiée » Raymond Miambanzila FCD

RDC : « Si une loi entrave la participation de la femme dans les institutions, il devrait être modifié » Raymond Miambanzila FCD

Que pensent les partis politiques des amendements proposés par les organisations féminines concernant la loi électorale ? Ce 08 octobre, la rédaction femme de Actualite.CD s’est rendu au siège du parti politique Front des Congolais pour la Démocratie (FCD) du député national Pierre Kangudia.

Selon Raymond Miambanzila, secrétaire politique national en charge de suivi et implantation du parti, toute entrave à la participation politique de la femme devrait être écartée de la loi électorale. “La constitution, qui est la loi-mère du pays, prône la parité au sein des institutions. Nous FCD, en tant que parti politique soutenons cette approche de la parité. Quand on évoque cette question, on pense à une collaboration hommes-femmes dans la gestion des institutions du pays. Et si une loi constitue une entrave à la participation de la femme dans cette gestion, elle devrait etre revue et modifiée dans la loi électorale. Ceci dans le but de garantir la pleine participation de la femme” explique-t-il.

Au sein de ce parti qui existe depuis deux ans, certaines femmes occupent des postes clés. A en croire le secrétaire politique, un nombre important des femmes avait été aligné aux échéances électorales de 2018.“La présidente de la ligue des femmes était aussi candidate à la députation nationale. Pour les fonctions au sein du parti, à tous les niveaux de responsabilité nous avons des femmes et des hommes. Nous avons par exemple, une femme secrétaire générale adjointe du parti, une femme porte-parole adjointe du parti, nous avons des femmes à la tête des fédérations du parti dans les provinces (Haut Katanga et Lualaba), nous avons des femmes à la tête des sections.” Cependant, ajoute-t-il, “Nous ne pouvons pas obliger les femmes à postuler, nous les alignons selon leurs compétences et leur dynamisme. Jusque-là, nous n’avons rien à reprocher à ces femmes. Le principe chez nous n’est pas de limiter la participation des femmes, nous encourageons celles qui nourrissent cette ambition de se représenter aux échéances électorales.”

Pour rappel, l’alinéa 2 de l’article 13 de la loi électorale recommande aux partis politiques de proposer des listes des candidats prenant en compte la représentation des femmes (et des personnes vivant avec handicap). Cependant, l’alinéa 3 de ce même article ouvre la possibilité aux partis politiques de passer outre cette représentation. A la clôture des récentes sessions de formation de la Dynafec et de l’ONG Afia Mama tenues à Kinshasa, les femmes avaient soulevé cette préoccupation.

Prisca Lokale