En l’intervalle de trois jours, la ville de Beni a enregistré trois cas de meurtre. Les victimes parmi lesquelles une femme, ont été exécutées par balles des hommes armés.
Le dernier cas de meurtre date du samedi dernier. Il s'agit d'un revendeur de crédit téléphonique qui a été tué balles au quartier Kalinda, dans la commune Mulekera.
Face à cette montée de la criminalité urbaine, le commandant de la police nationale congolaise (PNC) ville de Beni demande aux taxi-motos et revendeurs de crédit téléphonique, qui sont devenus la cible des hommes armés, de ne pas travailler pendant les heures tardives.
« A des heures reculées, on vous amène dans un coin où il fait trop noir ou sombre il n’y aura pas de secours. Les gens doivent se prendre en charge, c'est-à-dire se sécuriser soi-même, je parle des taximen moto et tenanciers des cabinets téléphonies. Vous faites cette activité à des heures tardives, 18 heures 30 ou 19 heures, vous vous exposez déjà parce que tous les cas de meurtre que nous avons connus ces trois derniers mois il n'y a que les victimes qui sont des motards, des tenanciers des cabinets ou de vente d'unités. Je demande à ces deux couches de la population d'avoir les heures de début d'activités et les heures de fin d'activités car on ne peut pas vendre de 6 heures à 23 heures. », insiste le colonel François Kabeya, commandant de la police à Beni.
Mercredi 2 septembre, deux civils dont un motard et une femme ont été tués respectivement au quartier Maghothe, dans la commune Beu et à Paida, dans la commune Ruwenzori. La femme était tuée par un militaire.
La récente victime a été tuée samedi dernier au quartier Kalinda dans la commune Mulekera. Ses présumés meurtriers au nombre de deux ont été arrêtés et comparaissent depuis ce lundi dans un procès organisé par le tribunal militaire garnison de Beni-Butembo.
Yassin Kombi