Ituri : le gouvernement provincial salue le “professionnalisme” de la police et de l’armée lors de l’irruption des miliciens CODECO à Bunia 

Un milicien dans l'Est de la RDC

Le vice-gouverneur de l’Ituri, Shalo Dudu, a salué le “professionnalisme” affiché par la police nationale congolaise et les FARDC vendredi dernier lors de l'irruption des miliciens CODECO dans la ville de Bunia. 

Il n’y a pas eu d’affrontements entre les forces de sécurité et ces combattants qui clamer la libération de leurs compagnons détenus à la prison centrale de Bunia, ainsi que leur prise en charge par les autorités dans les centres de regroupement.

"Nos forces de défense et la police ont agi en tout professionnalisme, raison pour laquelle on n'a pas enregistré de perte en vie humaine parce qu'il ne fallait pas que le sang coule et d'autres dégâts ", a dit Shalo Dudu.

Il signale tout de même deux blessés, sans en donner les circonstances. Les revendications des miliciens n’ont pas trouvé gain de cause même s’ils s’étaient retirés de la ville. 

"Nous savons qu'ils sont venus avec leurs revendications : réclamer la libération de leurs collègues qui sont en prison et leur prise en charge. Nous avons été contents du fait qu'ils avaient accepté de quitter la brousse, de cesser de tuer nos forces de défense, police, la population ... Mais nous avons été surpris de la manière dont ils ont voulu faire cette revendication. Raison pour laquelle nous leur demandons de procéder autrement la prochaine fois ", a indiqué le vice-gouverneur de l’Ituri.

Plus de 300 miliciens CODECO sont détenus à la prison centrale de Bunia, a indiqué le directeur de cette maison carcérale, le major Camille Nzonzi. Il faut tout de même dire que cette irruption des combattants en plein chef-lieu de la, province n’a pas été condamné par Kinshasa. 

Le gouvernement a simplement expliqué que « la présence des miliciens CODECO " rendus » dans le Sud-Est de Bunia en provenance de leurs sites de EZEKERE, KANTONI et ZUMBE est due à des préoccupations en rapport avec leurs conditions de vie après la reddition et à celles consécutives à l’incarcération de certains des leurs."

Franck Asante, à Bunia