RDC : le calme est de retour à Minembwe après deux jours de combats entre l’armée et les miliciens du colonel déserteur Makanika

Le calme est revenu vendredi déjà dans la matinée à Minembwe (territoire de Fizi) au Sud-Kivu après les violents affrontements entre l'armée et la coalition des miliciens Ngumino et Twirwaneho conduits par l’ancien colonel de l’armée Rukundo Makanika.

D'après les sources militaires, la coalition des combattants a multiplié les attaques depuis mercredi dernier contre plusieurs positions des FARDC dans les localités de Kalingi et Ilundu près de Minembwe. L’objectif des miliciens étaient de s’emparer de Minembwe.

« Pendant deux jours, les combattants du groupe armé conduit par Makanika et leurs alliés ont lancé une offensive contre les militaires de la 12ème Brigade de réaction rapide déployés au village Kalingi, à 15 km de Minembwe dans le territoire de Fizi. Les autres ont attaqué simultanément la base arrière de l'armée sur la colline Ilundu. Toute ces attaques ont eu lieu mercredi et jeudi. L'armée a travaillé durant toute la journée, il y a eu de violents combats car les troupes de Makanika étaient déterminées pour récupérer Minembwe. Mais ces ennemis de la paix ont été mis en déroute. Pour le moment, la situation est sous contrôle des FARDC. », a dit à ACTUALITE.CD, le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’opération sokola 2 sud au Sud-Kivu, sans donner le bilan des combats.

La société civile locale confirme aussi une accalmie à Minembwe. Elle dément par la même occasion les rumeurs qui ont fait croire que Minembwe était passé sous contrôle des miliciens et donne un bilan de six morts.

« Ngumino et Twirwaneho ont commencé par attaquer Kalingi et Ilundu, une partie de Minembwe. Et durant toute la journée la population de Minembwe était restée enfermée dans la maison. Depuis ce vendredi matin, la situation est calme et Minembwe est sous contrôle de l'armée. Nous venons d'enregistrer deux civils qui ont été blessés et je vois six corps des hommes en uniformes mais je ne sais pas préciser leurs camps. », a dit William Étabo, le président de la société civile de Minembwe.

Pendant ce temps, l'armée a renforcé sa présence à Mikenge, Kalingi et Minembwe pour sécuriser la population qui devenue la cible des milices dans la région.

Lubunga Lavoix, à Baraka