RDC-Kipupu : certaines personnes sont mortes calcinées dans leurs maisons

Après l’arrivée de la mission officielle diligentée par le gouvernement provincial du Sud-Kivu mercredi 29 juillet à Kipupu, la société civile locale est revenue sur le bilan de l’attaque du 16 juillet dernier. Elle soutient que 15 personnes ont été tuées et 205 autres toujours portées disparues.

Parmi les victimes, au moins sept sont décédées calcinées dans les maisons incendiées. 

« Plusieurs maisons brûlées, 8 personnes tuées par balle et/ou par machettes, 7 personnes mortes calcinées dans des maisons brûlées dans différents villages, 11 personnes blessées dont un enfant, 205 personnes portées disparues, plusieurs femmes violées, le centre de santé Kipupu entièrement pillé, 350 vaches, 120 chèvres, 115 moutons, poules, argent, plusieurs biens emportés. », énumère un mémorandum de la société civile.

A part Kipupu, 3 autres villages à savoir Kalinga, Kiseke, Kalulu ont été touchés par cette attaque, et 16 autres villages sont désertés par leurs habitants.

« Jeudi 16 juillet 2020 à 5h du matin, la coalition armée dirigée par le colonel Michel Rukunda Makanika attaque et brûle simultanément les villages Kipupu, Kalinga, Kiseke, Kalulu, et l’avenue Mohabu de Kipupu abandonné par la MONUSCO il y a 6 mois et les FARDC il y a trois semaines pour des raisons non encore élucidées. Ces assaillants s'y retirent vers 15h en direction de Kabara, Mitarati, vers Kamombo en territoire de Fizi. », décrit la société civile.

La mission officielle n’a duré qu’une seule journée. Conduite par le ministre provincial de l’intérieur du Sud-Kivu, la mission était composée aussi de deux députés dont le président de la commission sécurité de l’Assemblée provinciale, du commandant de la 12e brigade des FARDC. Le chef de la délégation a souligné la nécessité de maintenir l’armée dans la région pour sécuriser la population.

Justin Mwamba