60 ans d’indépendance : Le cadre de concertation nationale de la Société Civile déplore les incursions répétées des armées étrangères

Photo ACTUALITE.CD.

A l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la RDC, le cadre de concertation nationale de la société civile congolaise s’est attardé sur la porosité des frontières congolaises. Il a regretté l’intrusion régulière des armées étrangères et les menaces persistantes des pays voisins de franchir les frontières congolaises.

Dans une déclaration publiée mardi 30 juin, ce regroupement de la société civile fait allusion également à l’activisme de près de 200 mouvements et groupes armés étrangers et nationaux, opérant sur le sol congolais.

"L’activisme meurtrier de près de 200 mouvements et groupes armés étrangers et nationaux opérant sur le sol congolais, réduisant sensiblement l’autorité de l’Etat et qui sont à la base de viols massifs et violences sexuelles, des pillages, des déplacements massifs des populations et tant d’autres violations des Droits Humains. L’exemple de Beni (au Nord Kivu), Minembwe et la plaine de la Ruzizi au Sud Kivu ainsi Djugu et Mambassa en Ituri restent les plus emblématiques sans tenir en reste les autres provinces où le phénomène tant à se généraliser", indique le communiqué signé par Me Patient Bashombe, coordinateur national du cadre de concertation nationale de la société civile.

Dans son discours à l’occasion de cette célébration, le chef de l’Etat congolais a fait savoir que l’Est du pays, aux Nord et Sud-Kivu, les groupes armés locaux et étrangers ont subi ces derniers mois une forte pression, et ont enregistré des lourdes pertes. Plusieurs combattants issus de leurs rangs ont été soit capturés, démobilisés ou arrêtés, soit rapatriés dans leurs pays d’origine, a dit Félix Tshisekedi.

Cependant, la Société Civile constate une mauvaise approche de démobilisation et de réinsertion des combattants des groupes armés.

"Nos services de sécurité à savoir l’armée, la police ainsi que les services d’intelligence, sont à faibles capacités opérationnelles, face aux défis régionaux et enjeux de la globalisation", ajoute la même source.

Aussi, la Société Civile affirme que les interventions de la Monusco, tardent à produire les résultats escomptés sur terrain.

Elle appelle les différentes autorités à développer des nouvelles approches, pour garantir définitivement la sécurité des populations.

 

Christine Tshibuyi