Le Comité laïc de coordination (CLC) et les mouvements citoyens Lucha, Filimbi et les Congolais Debout n’ont pas eu gain de cause auprès de la Présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda qui les a reçus lundi 29 juin au sujet du processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Alors que les hôtes de Mme Mabunda prônent les réformes de la CENI et son audit comme préalable, la Présidente de la chambre basse du parlement a déclaré : “ Il ne faut pas conditionner la désignation des animateurs de la CENI à la réforme de sa structure”, dit le communiqué conjoint publié ce mardi 30 juin par CLC, Lucha, Filimbi et les Congolais Debout.
“Cette réforme implique la révision de la loi électorale et celle de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Pour que cette réforme tienne compte des erreurs et des déficiences du passé, nous estimons qu’il est plus adéquat que le processus de la réforme soit précédé de l’examen du rapport de la gestion des élections de 2018 et que ce rapport soit sanctionné par un audit de l’Inspection Générale des Finances et de la Cour des comptes.”, exigent-ils.
Ces derniers s’opposent à cette position de l’Assemblée nationale et lancent un appel à mobilisation afin de barrer la route à cette démarche.
“Nous réaffirmons notre opposition totale à ces deux éléments et considérons que l’Assemblée Nationale a rompu son devoir d’être la représentante du peuple pour servir des desseins nuisibles à la Nation. C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui un appel général à la mobilisation de l’ensemble de notre population pour, pacifiquement, barrer la route à une CENI instrumentalisée et des lois scélérates contre la justice de notre pays. Nous demandons à l’ensemble des corps socioprofessionnels de se lever comme un seul homme pour défendre l’avenir de la Nation. “, ajoute le communiqué.
Depuis quelques semaines, Mabunda avait saisi les confessions religieuses afin qu'elles procèdent à la désignation de leur représentant, successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI. Mais les confessions religieuses qui s'étaient réunies plus d’une fois n’ont pas réussi à désigner un candidat de confiance.
Le CLC, la Lucha et les Congolais Debout comme plusieurs autres organisations politiques avaient alors dénoncé la “précipitation” et la “politisation” dans le processus de désignation du successeur de Corneille Nangaa à la tête de la CENI, exigeant les réformes et l’audit de la CENI comme préalable.