Procès 100 jours : Samih Jammal condamné à 20 ans des travaux forcés

Samih Jammal/Ph. ACTUALITE.CD

Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a condamné ce samedi 20 juin 2020,  Samih Jammal à 20 ans des travaux forcés pour détournement des fonds destinés au programme des 100 jours du président de la République, corruption et blanchiment des capitaux.

Le patron de la société SAMIBO est en outre condamné au remboursement de 150 millions de dollars pour dommages-intérêts. En aussi, le tribunal a prononcé son expulsion après l'exécution de sa peine et aussi la privation du droit à la condamnation conditionnelle ou à la libération constitutionnelle et à la réhabilitation.

Le tribunal a aussi rejeté sa demande reconventionnelle ainsi que ses exceptions d’incompétence et d’inconstitutionnalité, cette dernière devant être soulevée in limine litis.

Le Libanais a, à travers sa société avait obtenu le marché de 57 millions USD de l'État congolais pour ériger 1500 maisons préfabriquées dans 5 provinces dont Kinshasa, Kasaï Central, Kasaï Oriental, le Sud-Kivu et le Kongo Central. Dans la capitale, ces maisons étaient prévues pour des militaires au camp Tshatshi. À en croire le condamné plus de 200 maisons sont déjà installées au Mont Ngaliema.

Samih Jammal soutient également que plusieurs conteneurs contenant des maisons préfabriquées trainent dans les différents ports notamment à Dar-Es-Salam (Tanzanie) et Lobito (Angola) pour non paiement de frais de dédouanement.

Blaise Baïse