Les groupes parlementaires de l’opposition dont MS-G7, AMK et Alliés et MLC-ADN dénoncent le processus de désignation des animateurs du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ils excluent de reconduire « les mêmes personnes ayant participé à l'organisation et la gestion des processus électoraux chaotique dans notre pays. De même pour les personnes qui se sont portées candidats aux tractations organisées irrégulièrement par les confessions religieuses ne peuvent plus postuler à la CENI et ce d’autant plus ce que le consensus n'a pas été dégagé sur personne ».
Les députés de l'opposition disent s’engager à lutter de toutes leurs forces pour l'organisation des meilleurs élections 2023 et demandent au peuple Congolais dont ils sont l'émanation de se joindre à eux.
Dans une déclaration faite ce mercredi, ils considèrent qu’il ne peut plus « être question de permettre à la majorité au pouvoir d’user, une fois de plus, du même mode opératoire que dans le passé pour imposer le président et les membres de la CENI de son choix, ce qui lui permettra de réaliser, comme à son habitude, un énième holdup électoral en 2023 ».
Pour eux, la désignation des membres de la CENI n’est raisonnablement possible qu’après sa réforme. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, disent-ils, « on ne peut pas espérer mieux organiser les prochains scrutins qu’avec un cadre institutionnel amélioré ».
Vendredi 12 juin, Moise Katumbi, Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito avaient également insisté sur les réformes du système électoral congolais en commençant par la CENI. Les leaders de Lamuka sont formels s’agissant du futur président de la centrale électorale: les personnes ayant pris une part active à l’organisation des élections passées doivent d’office être écartées, car, disent-il, « ayant contribué aux fraudes massives que nous déplorons ».
Cette demande est également soutenue par une dizaine d’organisations de la société civile parmi lesquelles la Synergie des Missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL), l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) et Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) qui conditionnent la désignation de nouveaux membres de la CENI par la réforme de cette dernière.
Berith Yakitenge