RDC : une procédure a été lancée pour envisager « l’après Semlex »

ACTUALITE.CD

C’était dans l’air depuis quelques jours. C’est officiel maintenant, le contrat avec la société Semlex Europe pour la production du passeport congolais ne sera pas renouvelé.

« Nous n’allons pas continuer avec eux. On avait à l’époque proposé que les prix soient revus, mais ils avaient refusé en disant que cela ne sera pas possible », a dit à ACTUALITE.CD une source du cabinet du Chef de l’Etat. 

Semlex est une société belge spécialisée dans les systèmes sécurisés d’identification et d’authentification basés sur la biométrie, des solutions sécuritaires, des documents officiels, des services de contrôle d’accès. Elle avait conclu un protocole d’accord avec les dirigeants de l’ancien régime dont la nature n’a jamais clairement été révélée. 

« Il y avait un protocole d’accord avec l’ancien ministre Raymond Tshibanda et SEMLEX a dit que le protocole ne pouvait pas être revu », ajoute une autre à la présidence de la République. 

Selon certains documents, pour chaque passeport acheté, 60 USD doivent être reversés à LRPS, société enregistrée dans les Emirats Arabes Unis. Selon Reuters, LRPS appartiendrait à Makie Wangoi Makolo, membre de l’ancienne famille présidentielle. L’agence britannique révèle aussi qu’environ $700.000 auraient été versés par des sociétés proches de Semlex sur des comptes d’Emmanuel Adrupiako, l’assistant financier de Joseph Kabila, et ce dans les mois suivants la signature du contrat en 2015.

« Félix Tshisekedi avait promis que les prix du passeport seront revus à la baisse, il ne voyait pas comment reconduire ce contrat. On attend l’échéance, c’est-à-dire au mois de juin. Et ce contrat ne sera pas renouvelé », précise un autre proche du président congolais.

Les discussions sont en cours. Certaines sources évoquent déjà des appels d’offre qui auraient été émis et d’autres privilégient un mécanisme de gré à gré compte tenu de la durée. 

Dans l’entourage du Chef de l’Etat certains proposent un audit de la gestion de ce marché.