Journée de la liberté de la presse: « on ne peut pas toujours tout réprimer, la vérité élève une nation » (Christian Lusakueno)

ACTUALITE.CD

Il est parmi les références de la presse en RDC. Sa radio est la plus écoutée de Kinshasa et d'une grande partie du pays. Il a encadré beaucoup de ceux qui peuvent être considérés comme les meilleurs journalistes du pays, Christian Lusakueno, initiateur et ADG de Top Congo FM est parmi les invités de ACTUALITE.CD ce dimanche à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Comme 9 autres professionnels du secteur, il répond à trois questions, des réponses données spontanément. 

Quel est, selon vous, le rôle de l’information journalistique dans la construction de la démocratie et du développement en RDC?

La démocratie se caractérisant notamment par le vote périodique éclairé des électeurs, ce vote ne peut être utile que s’il est fait en connaissance de cause. L’information devrait donc être vecteur de connaissances, qui, plus elle est fouillée et documentée permettra aussi au meilleur choix pour de meilleurs lendemains à notre pays.

Quels sont, selon vous, les principaux chantiers pour faire de l’information journalistique un pilier de la démocratie et du développement en RDC?

Formation du journaliste, sur la déontologie mais aussi sur des matières plus générales telles que l’économie et le droit. On ne peut pas penser développement quand beaucoup ne savent pas de quoi ils parlent (dans les dépêches qu’ils traitent) et quand beaucoup inversent l’évolution de la démonstration de la vérité.

Qu’est ce qui est le plus urgent à faire aujourd’hui?

Je pense que la formation est la priorité, celle du journaliste mais aussi (ou surtout) des pouvoirs publics. On ne peut pas toujours tout réprimer, la vérité élève une nation.

Dans la dernière édition du Classement mondial de la liberté de la presse établie par Reporters sans frontières (RSF), la RDC a gagné 4 places et passe de la 154e à la 150e position sur 180 pays. 

CONTEXTE

Malgré ce bond, Journaliste en danger (JED) brosse un tableau sombre de la situation.  En l’espace de 12 mois, soit depuis la célébration de la dernière journée mondiale de la liberté de la presse, le 03 mai 2019  jusqu’au 03 mai 2020, au moins 83 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été documentés à Kinshasa et dans les différentes provinces de la RDC. 

Lire aussi: La RDC toujours dans la zone rouge des pays difficiles pour les journalistes