RDC: un cadre de Lamuka demande la démission de Kamerhe comme Dircab de Tshisekedi

Ph/actualite.cd

Le Directeur du Cabinet du Chef de l'État congolais Vital Kamerhe est toujours en détention à la prison de Makala. Cité dans une affaire de détournement des fonds alloués au programme d’urgence de Félix Tshisekedi, il a été confronté à plusieurs autres personnes dont des patrons de certaines sociétés à qui les marchés ont été attribués. A l'heure actuelle, Kamerhe n'a pas été démis de ses fonctions et n'a pas lui-même démissionné. De plus en plus certaines voix se lèvent pour demander sa démission. C’est notamment le cas de Prince Epenge, cadre de Lamuka qui a répondu aux questions d'ACTUALITE.CD
 

Pourquoi exigez-vous la démission de Vital Kamerhe?

“Nous pensons que Félix Tshisekedi a raison de s’entourer de mauvais amis, mais il n’a pas la latitude d’engager au nom et pour le compte de l'État des personnes aux moralités douteuses. M. Kamerhe est un agent de l’État sur qui pèse de forts soupçons de culpabilité et il a été arrêté et mis en détention provisoire et nous pensons que près de 20 jours après son arrestation, l’enquête est toujours en cours. Le bon sens, l’éthique et les exigences d’ordre morale liées au prestige et à l’honneur d’un agent de l’Etat, Félix Tshisekedi aurait dû soit suspendre Kamerhe, soit le révoquer. Le fait pour lui de maintenir Kamerhe dans sa fonction de directeur de cabinet est une forme de soutien qui trahit une forme de complicité dans toutes les charges portées sur la personne de Kamerhe. C’et une façon tacite de soutenir et d’encourager son ami et directeur de cabinet., Ce qui est fondamentalement contraire à l'esprit d’état de droit qu’il prône.

Pourtant, un intérimaire est bien présent...

Je ne sais pas si vous avez remarqué que Kamerhe continue à agir au nom de Tshisekedi Tshilombo. La dernière lettre qu’il a envoyé de la prison, il l’a signé aussi comme directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. Ceci est contraire à l’esprit de l’Etat de droit. L’état de droit c’est aussi savoir honorer l’institution pour laquelle on agit. Qu’il soit définitivement condamné ou pas, le fait qu’il soit en prison ou qu’il soit temporairement empêché d’exercer ses fonctions doit inspirer l'honnêteté, doit inspirer à Félix Tshisekedi cette exigence morale et éthique de le suspendre. Il y a un honneur et un prestige lié à cette fonction, ce n’est pas la personne de Kamerhe que l’on veut épingler ici mais l’honneur de la fonction qui va être terni durablement. Monsieur Tshisekedi Tshilombo doit le suspendre, si pas le révoquer pour préserver l’honneur et le prestige lié à la fonction qui à la fois est impersonnelle et générale. S’il ne le fait pas, cela prouve à suffisance qu’il est complice et qu’il soutient son directeur de cabinet, ce qui est contraire à l’Etat de droit qu’il prône. L’état de droit veut que Kamerhe soit dessaisi ou évoluer en dehors de cette responsabilité pour préparer sa défense.