Décrétant l’état d’urgence ce mardi suite à la crise du coronavirus, Félix Tshisekedi a noté qu’il était urgent « que soit produite une quantité industrielle de la Chloroquine qui semble avoir montré son efficacité jusqu’à ce jour dans certains pays ».
Il s’est montré très intéressé par la proposion de l’usine pharmaceutique PHARMAKINA installée à Bukavu dans le Sud-Kivu qui avait précédemment rendu public un communiqué en solidarité, relatif à la possibilité pour elle de produire des comprimés et des injectables de l’hydroxy chloroquine.
« Même si tous les scientifiques n’ont pas encore marqué leur unanimité, la Task Force que je préside devra, ensemble avec la Commission de pilotage, réfléchir, sans délai, sur les contours de l’opportunité d’une pareille démarche, susceptible de pouvoir contribuer à endiguer le Coronavirus », a dit le Chef de l’Etat.
Un peu plus tôt dans la journée, Jean-Jacques Muyembe, directeur général de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), et coordonateur de la cellule technique de lutte contre la maladie à coronavirus, avait tenu une conférence de presse sur l’évolution de cette pandémie en RDC. Il avait notamment évoqué le traitement à partir de la Chroloroquine.
« Le Covid-19 n'a pas de traitement. Partout au monde les chercheurs ne font qu'essayer différents médicaments. Il n'y a pas un traitement spécifique jusque-là. La Chroloroquine fait partie du schéma que nous utilisons comme beaucoup de chercheurs. C'est un médicament qui lutte contre le paludisme. Mais l'OMS l'avait déclassée depuis plus de 30 ans pour son inefficacité contre le paludisme. Le constat, selon certains laboratoires est que la Chloroquine a des effets sur le Coronavirus. Mais jusque-là, aucune étude ne l'a encore confirmé. Mais nous l'avons inscrit dans notre schéma spécifique. Nous l'avons commandé et nous attendons l'arrivée des stocks dans 3 ou 4 jours. Ça sera utilisé dans notre plan », avait-il déclaré.