Le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a échangé ce jeudi 23 janvier avec la représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC, Leila Zerrougui. C’est une première rencontre depuis le renouvellement du mandat de la Monusco le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité.
« On a échangé bien évidement sur la situation, on a parlé du nouveau mandat du conseil de sécurité qui nous demande de préparer avant le 20 octobre 2020, une sorte de plan de stratégique avec le gouvernement de la RDC pour travailler ensemble, préparer la stratégie future de sortie de la Monusco comme le dit le conseil de sécurité », a déclaré Leila Zerrougui au sortir de l’audience.
Par ailleurs les deux personnalités ont évalué la collaboration entre le gouvernement et la mission ainsi que la suite la coopération bilatérale.
« Le conseil de sécurité nous a donné cette chance d’échanger avec le gouvernement, de voir quelles sont les choses qui restent à faire, quelles sont les priorités, quels sont les besoins, quelle est la position du gouvernement par rapport à ce que nous faisons, afin d’aller vers la fin de l’année avant le renouvellement du mandat avec bien évidemment cet échange avec le gouvernement », a-t-elle ajouté.
Leila Zerrougui, a évoqué le 15 janvier dernier la nécessité, de travailler pour la restauration d’une paix durable dans les zones encore instables avant le départ de la mission onusienne qui devrait intervenir « le plus tôt ».
Fin 2019, des manifestations anti-Monusco ont eu lieu dans plusieurs provinces du pays pour exiger le départ de la mission à cause notamment de son “inaction et impuissance” face aux tueries des civils à Beni. L’une des bases des casques bleus était saccagée et incendiée par les manifestants au quartier Boikene à Beni.
A l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté fin décembre dernier la résolution 2502 par laquelle il proroge jusqu’au 20 décembre 2020, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et, à « titre exceptionnel », celui de sa brigade d’intervention. Ainsi, la Monusco maintiendra un effectif maximum autorisé de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.
Ivan Kasongo