RDC : Un ancien candidat président de la République exhorte la coalition au pouvoir à se concentrer sur l'essentiel, "le social de la population"

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Devant la presse ce jeudi 23 janvier à Kinshasa, Pierre Honoré Kazadi Lukonda Ngube Ngube, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 en RDC, a réagi à la polémique suite aux propos sur la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale tenus par le président de la République à Londres.

M. Ngube Ngube souligne qu'il n'existe pas de crise constitutionnelle en RDC. Pour lui, la crise évoquée par Felix Tshisekedi est une crise entre individus de la coalition au pouvoir.

« La crise politique évoquée, n'est pas une crise constitutionnelle mais un malentendu entre individus dans votre coalition CACH-FCC qui n'engage aucune institution dans notre pays. S'il y a des conflits dans le gouvernement entre le chef de l'État que vous êtes et vos ministres, cela n'engage aucunement des institutions..., c'est un problème interne à régler entre vous dans le gouvernement », a déclaré Ngube Ngube.

La priorité pour la population demeure  l'amélioration immédiate des conditions de vie sociale, explique cet ancien candidat président de la République.

Au sujet de la réplique de la Présidente de l'Assemblée Nationale  concernant la menace de dissoudre le Parlement par Félix Tshisekedi, Mgr Ngube Ngube, chef de file de l'opposition républicaine légitime, qualifie de fondée la réponse de Mabunda et demande au Chef de l'État de ne pas se laisser utiliser par l’occident.

« L'opposition républicaine légitime demande au chef de l'État Félix Tshisekedi de ne pas se laisser faire utiliser par l'occident pour leur intérêt en foulant aux pieds le processus démocratique et la paix de la RDC. Ressaisissez-vous s'il vous plaît Monsieur le Président. Veuillez respecter la Constitution », a-t-il déclaré.

Félix Tshisekedi a menacé de dissoudre l’Assemblée nationale si le FCC qui y est majoritaire tentait de bloquer ses actions. En réponse à cette menace, Jeanine Mabunda a elle, brandi les dispositions constitutionnelles (article 148). Mabunda a aussi jugé mineur et indécent le débat autour de la dissolution de la chambre basse alors que la population connaît des « douleurs sociales ». Elle a surtout brandi la menace de “haute trahison” si Tshisekedi arrivait à dissoudre l’Assemblée nationale.

Stanis Bujakera Tshiamala